
A l’initiative de MM. Vanko Dauvergne-Rouda, président d’honneur de l’Union Romani de France et d’Umberto-Roberto Guerra, président de Rromeuropa, membre de l’Union Romani Internationale, Régions et Peuples Solidaires a eu le plaisir de participer à Montpellier le 8 avril à la Journée Commémorative du Peuple Rrom.
C’est en 1971 que fut créé à Londres le Congrès Mondial Romani. Il décida d’arborer un drapeau à deux bandes horizontales, une bleue et une verte symbolisant le ciel et les champs verts, avec au milieu une roue de charrette à 16 rayons rouges évoquant voyage et liberté! La chanson « Gelem, gelem »/ « Je marche, je marche » y devint leur hymne!
Dix-neuf ans plus tard, lors de leur quatrième congrès à Serock en Pologne, les Roms instaurèrent le 8 avril comme leur journée internationale, la « Journée Internationale du Peuple Rrom ».
Une délégation de R&PS, composée de Jordi Vera, membre du bureau, et Pèire Costa, directeur, s’est donc rendue à Montpellier.
Une belle cérémonie s’est déroulée dans les jardins de la Mairie en présence notamment du premier magistrat, du Préfet chargé des Discriminations et des représentants d’associations gitanes de la Région et de quelques autres.
Les prises de parole témoignaient de la grande émotion des participants. A la clarinette ont été jouées des compositions créées dans les camps nazis. Des récits transmis par la mémoire orale des familles de déportés ont douloureusement évoqué les violences encaissées par les Rroms. Le souvenir de l’avertissement initial des geôliers, « D’ici on n’en sort que par les cheminées! » a transporté les congressistes dans l’horreur de « la nuit et le brouillard » des tortionnaires et assassins racistes du régime nazi!
On a entendu aussi comment les autorités françaises d’alors ont collaboré à l’envoi vers la mort de milliers de Rroms français; d’autres, « plus chanceux » , ont été internés dans des camps en France, gérés par l’administration française, mais, comme cela a été rappelé, ils y sont restés enfermés jusqu’en fin 46 soit bien après le retour des déportés survivants, car la France « libérée » ne les a élargis que bien après la Libération.
La sonnerie aux morts a été suivie d’un dépôt de gerbes au pied du monolithe commémoratif. Pour finir, sonna le « Gelem gelem », qui remplit le cœur de tous les présents !
La délégation de R&PS mit ensuite à profit la soirée pour échanger avec les représentants de l’Union Romani sur les formes de collaboration possibles, étant entendu que les Rroms sont comme nous un peuple en situation de minorité qui cherche à être reconnu et respecté. Nous avons ainsi convenu d’autres rencontres pour concrétiser notre entente.
Jordi Vera, membre du Bureau Fédéral de R&PS

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