R&PS assistait au congrès de Femu a Corte

Publié le 9 mars 2025 à 08:00

2025 n'est pas et ne sera pas une année comme les autres

C'est à Corti que le parti Femu a Corsica tenait son assemblée générale ce dimanche. Femu est le parti qui « gouverne » aujourd'hui la Corse en occupant la présidence de l'Assemblée de Corse et en présidant le conseil exécutif de l'ile. C'est toute la question du pouvoir corse qui est aujourd'hui en débat. La promesse faite par l'État de mettre à l'étude un projet de statut d'autonomie pour l'île est au centre des discussions. Il faut maintenant obtenir de l'Assemblée Nationale un accord sur un projet de statut approuvé par la quasi totalité des élus corses. La tâche sera complexe d'autant plus que la loi qui pourrait être votée, nécessite la réforme de la Constitution dont on sait qu'elle demande l'approbation des trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès.

Les quelques 200 personnes présentes à Corti ont pu, comme dans tout congrès, écouter bilans et perspectives et évoquer les thèmes marquants de l'année qui commence. Ce n'est pas n'importe quelle année. Il y a 300 ans naissait Pasquale Paoli et ce sera célébré. Il y a 50 ans c'était Aléria, événement qui a marqué un tournant le nationalisme corse. Et puis enfin il y a dix ans c'était la victoire des nationalistes aux élections territoriales.

Voilà trois éléments qui ont servi à Gilles Simeoni, le président de la collectivité de Corse, pour bâtir la première partie de son discours et souhaiter que 2025 marque l'obtention d'un statut d'autonomie pour l'île. Conscient que rien n'est joué il a rappelé que les progrès se font toujours en travaillant avec la population, et en répondant à ses demandes. S'il a noté que la situation internationale, avec aussi la montée de l'extrême droite, ne sont pas des éléments favorables il a cependant défendu le bilan de dix ans de direction nationaliste en Corse, appuyant les déclarations de François Martinetti, le secrétaire général de Femu déterminé à mieux expliquer le bilan et à garder la ligne qui est celle de la défense des intérêts du peuple corse, de sa langue et de sa culture. Tout cela doit se faire dans un esprit démocratique ce qui signifie que l'activité maffieuse, qui connait un regain en Corse, doit être dénoncée et combattue avec force. Le tripatouillage de marchés publics, les intimidations n'ont pas de place dans la Corse d'aujourd'hui. L'autonomie c'est l'outil qui peut donner des moyens politiques pour combattre la spéculation, les manipulations fiscales, les trafics de drogue et les activités maffieuses.

Femu a Corsica se prépare enfin aux échéances à venir, particulièrement les municipales jugées centrales pour les nationalistes puisque c'est par une victoire à Bastia en 2014 que tout est devenu possible

David Grosclaude, membre du Bureau Fédéral de R&PS

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