Dissolution impromptue de l’Assemblée nationale, tentatives de passage en force du gouvernement, divisions de l’Assemblée nationale, renversement du gouvernement, etc. la Ve République dont certains vantaient les mérites pour la stabilité qu’elle était supposée garantir, est indubitablement devenue obsolète.
Ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est pas une crise politique mais une crise de régime.
La nomination d’un Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement doivent permettre de faire redescendre la pression ; la condition étant que le Président de la République tienne compte du résultat des urnes. Ce changement, nécessaire et urgent, dans un contexte international tendu ne sera cependant qu’une accalmie temporaire car aucune majorité cohérente ne se dégage des bancs de l’Assemblée nationale.
La responsabilité d’Emmanuel Macron dans la crise actuelle est pleine et entière. L’appel pour sa démission, comme d’aucuns en formulent le vœu, est compréhensible tant il est devenu un facteur de blocage. Cependant, sans changement profond des institutions, un autre Président de la République pourra basculer à son tour vers un exercice quasi-monarchique du pouvoir, ce que favorise la Constitution actuelle.
Régions et Peuples Solidaires (R&PS) en appelle à la formation d’une Constituante pour une VIe République fédérale, démocratique, sociale et écologique construite à partir de territoires cohérents et autonomes. R&PS prendra dans les prochaines semaines plusieurs initiatives avec ses parlementaires pour que le changement de constitution soit inscrit à l’agenda de la vie politique.
François Alfonsi, président de Régions et Peuples Solidaires