Nous faudra-t-il bientôt passer du marché étasunien ?

Publié le 6 avril 2025 à 10:01

C’est à se demander à quelle époque vit Donald Trump. Ses déclarations successives et décrets nous laissent à penser que le locataire de la Maison Blanche se croit un siècle et demi plus tôt. L’Histoire nous a déjà démontré qu’un protectionnisme absolu appliqué sans discernement ne protège pas l’économie d’un pays mais la fait pourrir de l’intérieur. Il se peut qu’à ce moment là, des ennemis soient désignés ; ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur désignés à la population comme responsables de l’échec de la politique voulue par le président. Cela signifie qu’une partie de la population immigrée aux États-Unis pourrait être incriminée et que des opérations extérieures agressives pourraient servir d’écran de fumée per cacher une catastrophe.

Dernière mesure en date : la hausse des droits de douane calculée de façon fantaisiste ! Chez nous, même si les acteurs économiques disent avoir anticipé ce scénario depuis environ dix ans, ils ne se dispensent pas d’en évaluer les impacts immédiats. C’est le cas d’entreprises comme Airbus ou encore Stellantis qui ont pourtant des usines là-bas… et qui créent de l’emploi sur place ! Pour d’autres filières comme celle des vins et spiritueux, cela signifie une perte de l’ordre d’un milliard d’euros. Il faudra aller trouver d’autres pays où vendre ses produits. Peut-être faudra-t-il aussi apprendre à faire sans certains produits venus des États-Unis.

Le Partit occitan suivra avec attention la riposte de l’Union européenne, notamment dans le secteur des services. Dans ce domaine, la liste des sanctions possibles est longue (amendes, restriction d’investissement, restriction d’activité…) nous verrons bien si elle en applique et quel impact auront-elles.

La réponse de la Chine quand à elle a été immédiate et a mené à une chute globale des bourses. Celle de New-York a enregistré sa plus forte baisse depuis 2020, en pleine épidémie de COVID. Cette crise vient aussi prouver que l’engagement européen et européïste (malgré les imperfections de l’Union européenne) qui est celui du P.Òc depuis des années est le seul qui puisse permettre une riposte à la mesure de l’attaque. L’objectif du président des États-Unis est bel et bien de défaire l’Europe.

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