Motions de censure : le député EHBai Peio Dufau agit en responsabilité

Publié le 7 février 2025 à 08:55

Le 16 janvier, en accord avec les principes d’EHBai, Peio Dufau a voté la censure après le discours de politique générale de François Bayrou. Il alertait sur la posture du gouvernement, insuffisante tant dans ses négociations avec la gauche que dans son discours. C’est dans cette lignée et après en avoir collectivement discuté, que Peio Dufau a pris ses responsabilités en se positionnant en conscience sur les deux motions de censure présentées hier.

Le budget sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité ne répond ni aux enjeux sociaux ni aux impératifs climatiques. Il reste marqué par une logique d’austérité pour le plus grand nombre alors même qu’il refuse d’augmenter significativement la contribution à l’effort fiscal des plus aisés, dans un contexte où les inégalités entre les ménages les plus riches et le reste de la population se creusent.

Concernant la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), le député a pris acte de certaines avancées obtenues sous la pression de la gauche. Peio Dufau n’a donc pas voté la motion de censure cette fois-ci, il restera toutefois attentif aux répercussions des mesures incluses dans les 2ème et 3ème parties du PLFSS, qui seront soumises au 49-3 dans les prochains jours et feront donc l’objet de motions de censure, pour déterminer sa position de vote.
Il rappelle que la responsabilité du blocage institutionnel et de la crise sociale et politique actuelle incombe à l’exécutif, qui peine à créer un véritable consensus. Ignorer les demandes de la gauche, refuser le dialogue respectueux et continuer à foncer tête baissée sans aucune remise en question de sa politique mène à la censure et aggrave l’instabilité politique qu’il prétendait résoudre.

Cette situation démontre une nouvelle fois l’impasse de la Ve République, notamment en l’absence de majorité claire. Comme l’explique la proposition d’autonomie d’EHBai, le centralisme nuit aux services publics et empêche les territoires de se montrer résilients. Accorder davantage d’autonomie fiscale permettrait de surmonter les blocages et d’élaborer des budgets plus adaptés aux réalités
locales.

Tant qu’aucune réponse pérenne n’est apportée, Peio Dufau souligne qu’il sera nécessaire d’apprendre à avancer malgré l’incertitude politique qui persiste et de se concentrer sur les enjeux du territoire, tels que le droit au logement, l’aide aux agriculteurs, l’officialisation de l’euskara, la défense des services publics de qualité ou encore la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque nord. Parmi ces priorités, la préservation des terres agricoles face à l’hémorragie causée par la pression du marché foncier. Prochaine étape : inscrire la proposition de loi pour leur protection à l’ordre du jour de l’Assemblée.

Comme ce fut le cas jusqu’à présent, Peio Dufau continuera de travailler, aussi bien à Paris qu’au Pays Basque nord, avec les différents secteurs de la société pour défendre les intérêts de notre territoire et de ses habitant·es.

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