Selon le nouveau locataire de Matignon, empêcher un élu de cumuler les responsabilités de parlementaire et d’exécutif local est une « erreur » car synonyme de « rupture entre la base de la société française et les milieux de pouvoir ». Le cumul des mandats ne crée pas des experts mais fabrique des notables. Il ne nourrit pas la démocratie, il alimente le clientélisme.
Le non-cumul favorise lui le renouvellement du personnel politique et contribue (modestement) à éradiquer le fléau des « barons locaux » pour lesquels on vote « parce qu’ils ont des contacts à Paris ». Il aide également les élus à recentrer leurs priorités. En ce moment, les affaires courantes de nos concitoyens palois n’ont pas la même urgence que celles de nos concitoyens mahorais suite au passage de l’ouragan Chilo.
Pour le Partit Occitan, cette particularité bien française du cumul des mandats est le symptôme des difficultés qu’a la société française à rompre le lien contraignant avec le pouvoir central. Un élu disposant de compétences et de moyens suffisants pour agir au sein de sa collectivité peut parfaitement accomplir ses missions et rester au contact. Nul besoin dans ce cas d’aller chercher des appuis à la Cour.