L'homme de lettres et le plus haut gradé des académiciens français, M. Amin Maalouf apporte son soutien public, au "Collectif pour les littératures en langue régionale, à l'école".
Ce collectif promeut l'enseignement d'œuvres littéraires en langues dites régionales, dans les programmes de l'Education Nationale.
Deux mondes que l'amour des Lettres et de la tolérance devraient unir. Celui des défenseurs des langues dites régionales et celui de l'Académie française. La majorité des académiciens, dans une vision élitiste française, méprisent des langues symboles de passéisme. Une mentalité discriminatoire qui s'ignore, tant elle semble une norme établie.
Pourtant, chacune de ces langues est le véhicule d'une création littéraire riche des spécificités que chacune d'entre elles offrent.
Au-delà des considérations littéraires, cette rencontre scelle une union entre militants du bilinguisme. Dans la préface d'un livre, le franco-libanais, Amin Maalouf a écrit : " le bilinguisme est une école de tolérance et une voie de survie". Une école à la fois, de l'appartenance et de l'acculturation culturelles, pour créer des ponts et non ériger des murs. Cette rencontre devrait être le début d'une voie intégratrice de langues trop souvent exclus.
EAJ PNB salue la sagesse de M.Maalouf, secrétaire perpétuel de l’Académie Française, et son courage à répondre au président de la République qui déclarait le 14 novembre dans son malheureux discours que « les langues régionales étaient un instrument de division de la nation ».
Crédit photo : felco-creo
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