Je suis maire d’une petite commune de 602 habitants et 710 vaches. Le bilan méthane n’y est donc pas très bon [rires].
C’est une commune qui est très résistante à l’écologie.
En 1964, c’est dans cette commune qu’a eu lieu le premier remembrement d’Ille-et-Vilaine.
100% des bocagères ont été abattues, pour laisser passer l’agriculture intensive, mécanique et chimique.
Le Président de la FNSEA, Jean-Michel de Mettayer, qui est décédé il y a maintenant cinq ans, avait ses terres sur Langouët.
L’agriculture à Langouët est une agriculture laitière, intensive et chimique.
Quand on arrive maire d’une petite commune comme ça, c’est souvent lié à une conjoncture.
C’est grâce au scrutin uninominal à deux tours avec panachage.
Gilles Simeoni vous a dit les problèmes qu'il rencontre face à l'État, et Xavier Luciani, de son coté, vous a décrit les blocages qui demeurent face aux problèmes de la langue et des ambitions de la Corse.
Je suis journaliste, et, avant tout, un témoin.
Je voudrais dire comment j’analyse l’attitude actuelle de l’État au vu des 60, 70 ans qui précèdent.
Je ne vais pas refaire toute l'Histoire. Ce serait trop long et beaucoup de choses ont déjà été dites.
Je vais simplement dire comment, à mon sens, on peut analyser l’évolution des choses au niveau de notre île, d’abord, ensuite au niveau de la France dans son rapport avec cette île, et au niveau de l’Europe pour conclure.
Salute a tutti.
Je ne reviendrais pas 40 ans en arrière. On était sur le cours Napoléon, à l’époque. Il y avait 150 prisonniers politiques, ceux du FLN et ceux liés à l’affaire de Bastelica Fesch. J'étais à l'école Normale, où le corse n’était pratiquement pas enseigné. Il était parlé dans la rue, beaucoup dans le rural. Par contre, il n’avait pas droit de cité dans le système éducatif.
Ce qui se passe pour la question de la langue, c’est un débat éminent politique.
Ce qui se passe pour la langue, se passe pour l'ensemble des revendications du mouvement national depuis pratiquement un demi-siècle.
Je voudrais faire état de ce que nous faisons aujourd’hui en matière de sauvegarde de la langue face à un État qui est fermé à toute avancée politique en la matière.
Mesdames et messieurs, chers amis, quelques mots d’abord pour vous dire combien nous sommes heureux d'accueillir aujourd'hui, ici, l'ensemble des représentants et militants de Régions et Peuples Solidaires, ici à Aiacciu, en Corse.
Nous avons des relations qui sont anciennes, denses et fortes au plan politique et au plan humain.
C’est pour nous véritablement un privilège que d'ouvrir ces trois journées et de nous apprêter à les passer ensemble .
Je vous propose d'organiser mon propos autour de trois parties.
La première partie, servira tout d’abord à remettre la thématique dans une perspective historique.
Chers amis,
C’est un grand honneur pour moi d’être là devant vous.
C’est pourquoi je veux avant toute chose remercier les organisateurs de cette université d’été de Régions et Peuples solidaires.
Cette université d’été est placée sous un signe que je veux optimiste : celui de l’enracinement de nos idéaux et de notre philosophie politique.
A première vue, un observateur averti pourrait dire qu’il n’y a pas de quoi se réjouir.
En effet, les fils de dialogue entre l’État et les collectivités ne semblent pas avoir été véritablement renoués.
David Cormand participait hier, dimanche 25 août, à la conclusion des universités d’été et du congrès de Régions et Peuples Solidaires à Ajaccio, en Corse. Voici le message qu’il a souhaité adresser, de la part des écologistes, aux régionalistes.
Chers amis, chères amies.
Je suis venu vous témoigner de l’amitié et du soutien d’Europe écologie les Verts.
Mais ma présence ici ne relève pas du protocole ou de la simple courtoisie. Il se trouve que j’achève mon mandat de secrétaire national d’EELV et que cette intervention est l’une de mes dernières. Elle est à mes yeux importante.
C’est l’occasion pour moi de réaffirmer que, dans le désordre du monde, si on veut sauver la planète et éviter la barbarie qui vient, il faut penser conjointement la question de la protection des écosystèmes, la question de la société de la justice dans la sobriété et la question des territoires.
MICHEL CASTELLANI, PAUL-ANDRE COLOMBANI, PAUL MOLAC ET PEIO DUFAU SONT MEMBRES DU GROUPE
"LIBERTÉS ET TERRITOIRES"
PAULU SANTU PARIGI EST MEMBRE DU GROUPE
"Union Centriste"