Aux origines du mouvement UNSER LAND se trouve la réunion d’Alsaciens et d’Alsaciennes convaincus que seul un parti vraiment alsacien est en mesure de défendre les intérêts de l’Alsace.
Une partie importante des membres d’UNSER LAND provient deux anciens mouvements :
L’Union du Peuple Alsacien / Elsässische Volksunion, parti politique autonomiste fondé en 1988, membre fondateur de la fédération Régions et Peuples Solidaires ainsi que de l’Alliance Libre Européenne.
Fer’s Elsass, mouvement de jeunes fondé en 2001.
Comme l’Union du Peuple Alsacien et Fer’s Elsass, UNSER LAND est un parti dont la seule préoccupation est l’Alsace et son avenir.
Comme ses prédécesseurs, UNSER LAND combat les tentatives de récupération du mouvement alsacien par l’extrême-droite en général et par Alsace d’Abord en particulier. Leur attachement de ces partis à la cause alsacienne n’est qu’une façade creuse. Dans les faits, ces partis ne servent qu’à diffuser une idéologie xénophobe, sans rapport avec la question alsacienne. Leur présence décrédibilise le mouvement alsacien en général.
Unser Land exprime son soutien aux personnels de France 3 touchés par l’annonce brutale de la direction parisienne de mettre fin au journal télévisé Alsace à partir du mardi 5 novembre 2024.
Cette décision prise sans réflexion ni concertation avec les syndicats et les élus de la Collectivité européenne d’Alsace, s’appuierait sur la baisse d’audience constatée sur l’année en cours sans tenir compte des errements stratégiques de France 3 avec une ligne éditoriale étrangère à l’âme alsacienne.
Nous nous souvenons :
La liste n’est pas exhaustive..
France 3 est une chaine publique et donc financée par la redevance et était redevable d’une certaine exigence en contrepartie. Les citoyens alsaciens payent la redevance télévisuelle et à ce titre ont droit à un service public de qualité qui leur correspond et leur parle.
Cependant, en période de vache maigre, il est légitime de se questionner de la destination de l’argent public et dans quel but ?
France 3 Alsace s’est contenté d’appliquer une ligne directrice parisienne sans se nourrir de la richesse d’un territoire comme l’Alsace. Elle a donc participé à une opération d’appauvrissement culturelle. Une fois celle-ci complète, il est évident que le maintien du niveau de financement public devient facultatif pour proposer un programme transposable à minima à l’ensemble du territoire du Grand-Est.
Il est désormais indispensable que la Collectivité européenne d’Alsace s’empare activement du projet d’un véritable média alsacien et sollicite à cet effet la quote part du financement via la redevance allouée jusqu’ici à France 3. L’Alsace doit se doter d’un véritable miroir, indépendant de la tutelle parisienne permettant de mettre en valeur son identité à 360°.
Pour cela, Unser Land se tient aux côtés des alsaciens et des salariés de France 3 Alsace qui souhaitent se libérer des contraintes d’un état qui nous engage dans une voie sans issue.
Eric Dietrich / Membre de la direction, responsable de la section Mulhouse
Nous prenons acte de la nomination de Michel Barnier comme premier ministre. Outre son profil politique pro-européen et centriste, nous relevons que M.Barnier est savoyard et a été en son temps proche du Mouvement Région Savoie, mouvement ami d’Unser Land et œuvrant pour une région Savoie hors de région Rhône-Alpes » commente Jean-Georges Trouillet.
« Nous attendons que M. Barnier prenne la pleine mesure de la crise institutionnelle actuelle et qu’il prenne des engagements forts dans sa déclaration de politique générale afin de corriger les effets les plus délétères du jacobinisme français et permettre de réconcilier les citoyens avec la politique. Cela doit passer notamment par une relance immédiate du processus de sortie de l’Alsace du Grand Est » conclut le président du mouvement alsacien.
Unser Land a procédé à l'investiture de ses candidats pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet.
Le mouvement alsacien sera présent dans les 15 circonscriptions que compte l'Alsace. Dans la 8e circonscription du Bas-Rhin, Unser Land a donné son investiture à Victor Vogt, maire de Gundershoffen et conseiller d'Alsace.
"La foire d'empoigne que nous vivons actuellement est aussi une crise institutionnelle. C'est l'histoire d'un système politique qui sombre dans le chaos au lieu de se remettre en question, et qui entraîne l’Alsace dans sa chute" analyse Jean-Georges Trouillet, président d'Unser Land.
"Reconduire les Macronistes au pouvoir conduirait à un statut quo inacceptable. L'arrivée au pouvoir des extrêmes – de gauche ou de droite – conduirait la France vers de graves troubles. Nous disons que le moment est venu de regarder les choses en face : cette Ve République centralisée et jacobine est à bout de souffle. Alors qu'ils sont soumis aux mêmes défis sociétaux et économiques, force est de constater que les pays fédéraux voisins sont souvent bien plus résilients et stables politiquement" commente le président du mouvement alsacien.
"Macron est jacobin, Le Pen et Mélenchon le sont encore plus. La question est de savoir si on veut pousser ce système défaillant à son paroxysme ou si on veut maintenant se donner les moyens de sortir de l'impasse. Nos candidats seront les seuls à porter l'idée d'une Alsace autonome dans une France fédérale. Car c'est la solution pour apaiser la société, reconnecter la politique avec la réalité et libérer les énergies bridées par le parisianisme" poursuit Jean-Georges Trouillet
"L'Alsace doit montrer la voie : nous en avons les moyens et la volonté. Sortons du Grand Est, créons une collectivité à statut particulier et montrons que l'on peut vivre bien et heureux sans la tutelle de Paris" conclut le président d'Unser Land.
Les candidats :
- Titulaire : Odette HOLTZER, 72 ans, retraitée
- Suppléant : Jérôme GOEPFERT, 43 ans, cadre commercial
- Titulaire : Cendrine DIEMUNSCH, 41 ans, enseignante
- Suppléant : François ORTNER, 29 ans, employé dans la restauration
- Titulaire : Gautier PERRIN, 38 ans, cadre du secteur privé
- Suppléant : Franz SAUER, 59 ans, chef d’entreprise
- Titulaire : Bénédicte MATZ, 60 ans, pédiatre
- Suppléant : Matthieu LEFÈVRE, 23 ans, étudiant en informatique
- Titulaire : Sarah WEISS MOESSMER, 41 ans, cadre commerciale
- Suppléant : Martin MEYER, 57 ans, chef d’entreprise dans l’industrie, Secrétaire général de Unser Land
- Titulaire : Carine HAMM, 55 ans, enseignante
- Suppléant : Daniel SCHUBNEL, 61 ans, ingénieur
- Titulaire : Anastasie LEIPP, 58 ans, Business Analyst, Conseillère municipale et communautaire de Neuwiller-lès-Saverne
- Suppléant : Jean-Marie LORBER, 61 ans, Dirigeant d’entreprise.
- Titulaire : Victor VOGT, 35 ans, maire de Gundershoffen et conseiller d'Alsace
- Suppléant : Michel DEGOURSY, 54 ans, maire de Dalhunden
- Titulaire : Maurice GLUCK, 44 ans, ingénieur Arts et Métiers
- Suppléant : Nicolas UNDREINER, 54 ans, fonctionnaire, adjoint au maire de Niederschaeffolsheim
- Titulaire : Thiébault ZITVOGEL, 51 ans, enseignant
- Suppléant : Sonia WEISS, 54 ans, responsable de périscolaire bilingue en maternelle
- Titulaire : Jean-Marc BURGEL, 58 ans, consultant en ressources humaines et formation, conseiller municipal de Ostheim, conseiller de la communauté de communes du Pays de Ribeauvillé
- Suppléant : Jean-Georges TROUILLET, 46 ans, ingénieur en génie civil, Président de Unser Land
- Titulaire : Jean-Denis ZOELLÉ, 64 ans, ancien commerçant, adjoint au maire de Knoeringue
- Suppléant : Céline WIRA, 39 ans, employée médicale, conseillère municipale de Largitzen
- Titulaire : Maxence HELFRICH, 26 ans, chef cuisinier, Directeur de Unser Land
- Suppléant : Guy BASCHUNG, 69 ans, ancien directeur d’entreprises industrielles
- Titulaire : Jean-Frédéric BAECHLER, 53 ans, chef d’entreprise
- Suppléant : Marie-Christine HUBER-BRAUN, 66 ans, médecin
- Titulaire : Laurent ROTH, 35 ans, cadre technico-commercial dans l’industrie, conseiller municipal de Kingersheim
- Suppléant : Mireille KARLEN-DEBÈVE, retraitée du service public EDF, responsable associative
- Titulaire : Jean-Frédéric BAECHLER, 53 ans, chef d’entreprise
- Suppléant : Marie-Christine HUBER-BRAUN, 66 ans, médecin
- Titulaire : Denis LIEB, 56 ans, enseignant, ancien conseiller général
- Suppléant : Françoise MEYER, 49 ans, enseignante
Plusieurs mois après la pose de plaques de rue bilingues à Colmar écrites en allemand standard (Hochdeutsch), une polémique est subitement apparue à la faveur de l’écho dont certains détracteurs de cette initiative ont pu bénéficier.
« Nous soutenons entièrement l’initiative de la ville de Colmar, de son conseiller municipal Tristan Denéchaud et de Richard Schalck (Unser Land), Délégué à la promotion de la langue et de la culture régionale. La légitimité historique du Hochdeutsch en Alsace ne souffre d’aucune discussion. Le Hochdeutsch est langue d’Alsace depuis des siècles, c’est un fait incontestable. Elsasserditsch et Hochdeutsch sont deux facettes fondamentales et indissociables de notre culture alsacienne. Ceux qui opposent l’un et l’autre participent, consciemment ou non, à la destruction de notre culture » déclare Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.
« Nous nous étonnons de voir Mme De Paepe donner son avis en tant que présidente de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar sur l’opportunité d’avoir ou non des plaques de rue bilingues en dehors du centre historique. Cela relève d’une question de politique linguistique sur laquelle cette association n’a pas à intervenir » rappelle le président du mouvement alsacien.
« La question que pose ces plaques des rues est celle de l’avenir que nous voulons donner à notre culture alsacienne. Enfermer la langue dans un musée, c’est organiser sa disparition. Nous sommes de ceux qui pensent que nous devons donner un avenir au Hochdeutsch et l’Elsasserditsch. L’allemand standard et dialectal doit
reconquérir
tous les pans de la vie quotidienne et de l’espace public. Nous devons transmettre à nos enfants non la haine ou l’ignorance, mais l’amour et la connaissance de cette langue qui est nôtre et que nous partageons avec nos voisins suisses et allemands » poursuit-il.
« Enfin, nous mettons également en garde ceux qui, comme Yves Hemedinger, seraient tentés de monter en épingle cette affaire à des fins politiciennes. Lorsque l’on se dit attaché à l’Alsace, on se doit de défendre le Hochdeutsch. Nous n’oublions pas que, lorsqu’il était adjoint de Gilbert Meyer, M. Hemedinger avait fait débaptiser l’« Unter Traenkweg » en « rue Montaigne ». Nous devons rester vigilants face ces attaques plus ou moins hypocrites contre notre culture. La germanophobie tend enfin à disparaitre mais elle bouge encore. » conclut Jean-Georges Trouillet.
Jean-Georges Trouillet / Président
Vous êtes invité(e) à notre Université d’Hiver 2023. Un événement incontournable pour tous ceux qui réfléchissent à la place de l’Alsace dans l’Europe de demain. Rejoignez-nous le samedi 18 novembre 2023 à partir de 09h00 à la Maison de la citoyenneté Place de la Libération, 68260 Kingersheim.
Cet événement rassemblera des experts, des décideurs politiques et des citoyens engagés et vous permettra d’échanger autour des enjeux et des opportunités pour notre Alsace dans le contexte européen.
Des conférences par des spécialistes et des ateliers interactifs et des débats animés vous attendent.
Ne manquez pas cette occasion pour imaginer avec d’autres un véritable avenir pour notre Heimat. Rejoignez-nous à l’Université d’Hiver 2023 et ensemble, construisons l’Alsace dans l’Europe de demain !
Le tarif de 24 euros est la formule complète comprend l’accès à une variété d’ateliers et d’événements tout au long de la journée, ainsi qu’un déjeuner et une pause gourmande l’après-midi sans oublier le café du matin
Une formule demi-complète à 12 euros vous est aussi proposée avec l’accès à une variété d’ateliers et d’événements tout au long de la journée, ainsi qu’une pause gourmande l’après-midi.
Lien inscription : https://adhesions-dons.unserland.org/univ-hiver-2023
Dans une interview donnée ce mercredi 19 avril au groupe EBRA à l’occasion de sa visite en Alsace, M. Macron semble avoir fermé la porte à une sortie de l’Alsace du Grand Est, à peine un an après sa visite à Châtenois où, en pleine campagne électorale, il avait créé l’espoir à ce sujet.
« M. Macron n’écoute plus personne. A l’occasion de la réforme des retraites, il a voulu faire taire les députés. Maintenant, il envoie une fin de non-recevoir aux Alsaciens dont l’immense majorité, soutenue par presque l’ensemble des députés et la quasi-totalité des conseillers de la CeA, demande la sortie du Grand Est. Au nom de son amitié avec M. Leroy, M. Macron vient d’envoyer une gifle cinglante à toute l’Alsace, laquelle l’avait pourtant plutôt soutenu jusqu’à présent. » analyse Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.
Cette nouvelle situation marque un tournant et ne restera pas sans conséquences.
« Nous avons jusqu’à présent fait preuve de retenue vis-à-vis de M. Macron, mais lorsqu’un président de la République s’estime ainsi seul détenteur de la vérité et gouverne contre le peuple, nous disons qu’il est du devoir de tout démocrate de l’arrêter. Il faut enfin regarder la vérité en face : nous vivons dans une monarchie présidentielle, bien loin des standards européens. Tout le monde le sait, tout le monde le vit. Ce n’est plus acceptable, il est maintenant temps d’y mettre fin et les Alsaciens doivent apporter leur contribution à restaurer une réelle démocratie dans ce pays » tonne le président du mouvement alsacien.
« La déclaration de Macron est un camouflet pour l’Alsace. Nous devons tous en tirer les leçons, y compris nos élus : face à Paris, nous devons faire abstraction de notre tradition du compromis et du respect des institutions. En France, elle est malheureusement perçue comme une faiblesse. Ce pouvoir ne comprend que le rapport de force et nous devons tous prendre la pleine mesure de ce constat ».
« Maintenant que le président s’est exprimé, les députés alsaciens macronistes ne peuvent plus se retrancher derrière le calendrier. En tant que représentants du peuple, Il leur appartient maintenant d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée nationale le projet de loi de sortie du Grand Est qu’ils ont déposé à l’automne » conclut Jean-Georges Trouillet.
Jean-Georges Trouillet / Président
Réunie en session plénière, la Collectivité européenne d’Alsace a adopté ce matin une résolution demandant à ce que l’Alsace devienne une Collectivité à Statut Particulier, exerçant également les compétences régionales. La CeA a également décidé de lancer une consultation citoyenne afin de rédiger un projet politique pour l’Alsace s’inscrivant dans la perspective d’une prochaine réforme des institutions.
« Par cette résolution, les élus de la CeA se prononcent enfin clairement sur la question de la sortie du Grand Est. C’est un premier pas important que nous saluons. Mais il faudra beaucoup de courage, de cohérence et de détermination pour arriver à cet objectif. Nous veillerons à ce que les élus ne se perdent malencontreusement en chemin » affirme Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.
Concernant l’idée d’une consultation citoyenne, le président d’Unser Land se veut à la fois constructif et exigeant : « Nous sommes bien évidemment favorables à ce que l’ensemble du peuple alsacien soit convié à ce débat sous forme d’une consultation citoyenne. Nous y apporterons une contribution concrète, étayée et sans tabous. Nous serons aussi très attentifs à ce que cette consultation citoyenne ne soit pas un exercice de communication mais une réelle démarche de construction ».
Jean-Georges Trouillet / Président
Il y a dix ans, le 7 avril 2013, les Alsaciens étaient, pour la première fois de leur histoire, consultés par voie référendaire sur l’avenir de leurs institutions. L’affaire semblait entendue, car, depuis à la fin des années 1980, tous les sondages confirmaient un large soutien de la population au projet de collectivité unique alsacienne. Au final, le « oui » l’emporte avec 58% des suffrages mais la consultation échoue finalement sur les conditions fixées à la fois sur le taux de participation et sur les résultats partiels dans chaque département.
A peine un an plus tard, le gouvernement Valls initie la réforme territoriale qui aboutit à la dissolution de la région Alsace au sein d’une nouvelle région Grand Est, ensemble aujourd’hui encore largement rejeté par les Alsaciens. Cet enchaînement de circonstances est aussi tragique que salutaire, dans la mesure où il a le mérite de nous placer devant des questions de fond jusqu’alors éludées.
Lors du référendum de 2013, le débat s’est focalisé sur les économies d’échelle, argument que les défenseurs du Grand Est reprennent désormais à leur compte. Aujourd’hui le débat entre collectivités tourne autour de l’amélioration du quotidien de nos concitoyens. L’intention est louable, mais n’a-t-on pas oublié l’essentiel ?
Réduire une collectivité territoriale à un rôle de prestataire de service, n’est-ce pas une vision consumériste et technocratique de la politique ? Subordonner le périmètre d’une collectivité à l’efficacité - prétendue ou effective - de son action, n’est-ce pas oublier que la raison d’être d’une institution démocratique est d’incarner une communauté humaine ayant conscience de son unité et manifestant sa volonté de vivre en commun ?
Au fond, l’échec du référendum de 2013 et le rejet de la région Grand Est relèvent de la même cause : une vision utilitariste des collectivités territoriales. Dans les deux cas, on a voulu oublier cette communauté humaine que nous appelons le peuple alsacien. On a parlé du corps et non de l’âme.
En 2013, il s’agissait de réfuter toute connotation identitaire au projet. Les opposants se sont alors habilement positionnés sur ce terrain laissé vacant en montant en épingle une prétendue rivalité Haut- et Bas-Rhinois. En 2014, le gouvernement a créé des grandes régions au nom de l’efficacité des politiques publiques. La notion d’identité a été sciemment écartée voire clairement combattue à l’instar du premier ministre Manuel Valls déclarant devant l’assemblée nationale qu’«il n’y a pas de peuple alsacien ». « Eppure, esiste ! », serait-on tenté de répondre en détournant les mots de Galilée face à ses inquisiteurs.
Effacer les repères s’inscrit dans ce que le philosophe Zygmunt Bauman a appelé la « liquidité ». La société liquide considère tout repère « solide », comme la morale ou la culture, comme un obstacle. Sa règle fondamentale est celle de l’adaptation au changement permanent en vue de la recherche du gain. Cette « liquidité » est d’ailleurs un trait de caractère commun aux trois présidents qu’a connu la région Grand Est.
Les enjeux économiques et sociaux n’effaceront jamais la quête de sens et de repères propres à l’être humain. Le débat actuel sur les questions institutionnelles nous pose précisément cette question : quel sens donner à une collectivité alsacienne à statut particulier ? Un simple service public ou la représentation d’un peuple ? A l’heure où la Collectivité Européenne d’Alsace se réunira en séance plénière pour porter un nouveau projet institutionnel, il faudra que ses élus aient le courage de prendre position sur cette question, comme l’ont fait jadis les élus corses en 1988.
La collectivité alsacienne que nous appelons de nos vœux doit être l’incarnation politique du peuple alsacien. Elle doit veiller à sa prospérité mais également et surtout à la pérennisation de sa culture et de ses valeurs. Seule la reconnaissance du peuple alsacien peut légitimer une nouvelle étape institutionnelle. Le temps de cette clarification est maintenant venu.
Jean-Georges Trouillet / Président
Hier après-midi, le gouvernement d'Emmanuel Macron a pris la grave décision d'utiliser le "49.3" de la Constitution pour imposer sa réforme des retraites, sans validation ni adoption par le Parlement. Cette méthode brutale, méprisant les partenaires sociaux et les citoyens, a été soulignée dans nos précédentes communications et exprimée lors de nos présences dans les cortèges à Mulhouse, Sélestat et Strasbourg. Nous constatons qu'une telle réforme au pas de charge conduit à des conflits et porte une large responsabilité dans le mécontentement général.
Pour sortir de cette situation, nous avons besoin de temps et de réflexion collective pour répondre aux enjeux et problématiques structurels pour les retraites, tels que l'égalité salariale homme-femme, l'employabilité des seniors et les réalités spécifiques territoriales. Par ailleurs pour Unser Land, il est essentiel de mener une réforme urgente des institutions pour éviter de nouvelles crises de confiance.
Face à la violence du onzième 49-3 en moins d'un an, Unser Land soutient la motion de censure transpartisane déposée par le groupe parlementaire "Liberté, Indépendance, Outre-mer et Territoires (LIOT)", dont font partie nos députés amis et alliés "Régions et Peuples Solidaires (R&PS)" (dont Unser Land est membre). Nous invitons les parlementaires alsaciens-mosellans à en faire autant, afin de repartir sur des bases nouvelles et respectueuses des citoyens et des partenaires sociaux.
Eric Dietrich / Responsable communication
Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris l'initiative de consulter les représentants des collectivités dans le cadre d'une future réforme institutionnelle. Après avoir échangé avec ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui défendaient des projets diamétralement opposés en matière de décentralisation, Emmanuel Macron a espérons, compris qu'il était crucial d'écouter les territoires eux-mêmes pour réussir une réforme juste et efficace.
Cette démarche est à saluer, car elle témoigne d'une réelle volonté réformatrice. Toutefois, il ne faudra pas se contenter de demi-mesures : la loi NOTRe, en vigueur depuis 2015, est unanimement décriée par les acteurs locaux. La Cour des comptes a récemment épinglé cette réforme pour ses mauvais résultats, en comparaison avec les situations antérieures aux fusions de collectivités. Seuls quelques élus se complaisent dans ce système pour défendre le bilan des grandes régions, dont M. Leroy, président d'une région grande comme deux fois la Belgique, mais qui ne représente qu'une minorité de citoyens.
La réforme institutionnelle doit être ambitieuse et répondre aux difficultés financières des collectivités, mais elle doit aussi renouer le lien avec les citoyens désabusés par la politique. Le taux de participation aux élections régionales et départementales de 2021 en France métropolitaine a prouvé le désintérêt et l'incompréhension vis-à-vis d'institutions trop éloignées des intérêts des électeurs. À l'inverse, le taux de participation de 56 % aux élections territoriales corses la même année a démontré qu'une collectivité à statut particulier dans un périmètre cohérent rapproche le citoyen de ses élus.
C'est pourquoi nous soutenons la création d'une collectivité alsacienne à statut particulier, regroupant les compétences départementales et régionales, indépendante de l'actuelle région Grand Est, tout en négociant de nouvelles compétences avec Paris. Cette voie permettra de rétablir un lien de confiance entre les élus et les citoyens, en rapprochant les décisions des réalités de chaque territoire. Il est temps de donner la parole aux territoires et d'entendre leurs attentes pour une réforme institutionnelle ambitieuse et adaptée à leurs besoins.
Laurent Roth / Porte-parole
MICHEL CASTELLANI, PAUL-ANDRE COLOMBANI, PAUL MOLAC ET PEIO DUFAU SONT MEMBRES DU GROUPE
"LIBERTÉS ET TERRITOIRES"
PAULU SANTU PARIGI EST MEMBRE DU GROUPE
"Union Centriste"