Gilles Simeoni vous a dit les problèmes qu'il rencontre face à l'État, et Xavier Luciani, de son coté, vous a décrit les blocages qui demeurent face aux problèmes de la langue et des ambitions de la Corse. Je suis journaliste, et, avant tout, un témoin. Je voudrais dire comment j’analyse l’attitude actuelle de l’État au vu des 60, 70 ans qui précèdent. Je ne vais pas refaire toute l'Histoire. Ce serait trop long et beaucoup de choses ont déjà été dites. Je vais simplement...
Salute a tutti. Je ne reviendrais pas 40 ans en arrière. On était sur le cours Napoléon, à l’époque. Il y avait 150 prisonniers politiques, ceux du FLN et ceux liés à l’affaire de Bastelica Fesch. J'étais à l'école Normale, où le corse n’était pratiquement pas enseigné. Il était parlé dans la rue, beaucoup dans le rural. Par contre, il n’avait pas droit de cité dans le système éducatif. Ce qui se passe pour la question de la langue, c’est un débat éminent...