Il est évident que nos pensées et que notre empathie vont en premier lieu aux victimes israéliennes des attaques inacceptables du Hamas qui a semé la terreur. Refuser de condamner le Hamas n’est pas rendre service à la cause palestinienne ni à la paix. Rien ne peut justifier la cruauté d’une telle attaque.
Nos pensées vont aussi aux victimes civiles palestiniennes qui sont déjà et seront elles aussi très nombreuses.
Cette évidente empathie ne signifie pas que nous soutenions la politique menée par le gouvernement raciste de B.Netanyahu de ces dernières années. Cette politique, contraire aux accords d’Oslo (dépossession de biens à Jérusalem Est, de territoires en Cisjordanie, implantation de colons israéliens ) a servi d’argument aux plus radicaux parmi les militants du Hamas. Ces derniers ont par ailleurs trouvé du soutien militaire chez des voisins dont on sait qu’ils espèrent tirer des bénéfices de cette guerre. Au premier rang de ces bénéfices, il y a l’idée que l’on pourrait oublier leur dictature.
Nous comprenons aussi que tant qu’il y aura un otage aux mains du Hamas, l’opération militaire se poursuivra. Cela justifie-t-il une opération qui se transformerait en un siège inhumain au cours duquel mourraient des centaines voire des milliers d’hommes de femmes et d’enfants ?
Il existait, et il existe encore en Palestine et en Israël, des partisans de cette indispensable paix. Les radicaux, les fanatiques se sont empressés depuis des années de les faire taire. Ceux-là, aujourd’hui, se réjouissent sans aucun doute de la situation. Les partisans fanatisés de la politique du pire sont les premiers ennemis de la paix.
La communauté internationale a, elle aussi, toute sa responsabilité, pour n’avoir pas pu empêcher cette escalade mais aussi parce que, historiquement, elle a participé à la mise en place de cette situation dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
La solution, même si nous en connaissons les immenses difficultés, reste celle soutenue par les Nations Unies, de deux États distincts.