Dimanche dernier se déroulaient les élections sénatoriales afin de renouveler une partie des sénateurs. Dans la plupart des cas on a assisté à la reconduction des sortants. Donc R.A.S. Certes, mais ce n’est pas une surprise, cette élection a montré une fois de plus les difficultés dans lesquelles se trouve le macronisme puisque le Sénat sera encore un lieu où les amis du président de la République seront peu présents.
Le Sénat, qui est souvent présenté comme une chambre des territoires ne l’est visiblement pas, et cela pour deux raisons. La première c’est que dans ce type d’assemblée les territoires devraient être représentés à égalité ; chaque territoire devrait avoir le même nombre de sénateurs. Encore faudrait-il s’entendre pour définir un territoire : un département ? Une région ? Encore faudrait-il aussi que ces territoires soient capables d’exister face au pouvoir central. Ce n’est pas le cas chez nous tant le centralisme est fort.
La seconde raison c’est tout simplement que les sénateurs ne sont pas élus par les citoyens mais seulement dans le cadre d’un suffrage indirect, avec quelques milliers de « grands électeurs ».
Dans le cadre d’une grande réforme constitutionnelle, que nous appelons de nos vœux et qui serait porteuse d’une véritable décentralisation, le Sénat devrait être une chambre des régions, auparavant taillées de façon à permettre une véritable représentation de la diversité des territoires.
David Grosclaude, co-porte-parole de Régions et Peuples Solidaires
