Dans une interview donnée ce mercredi 19 avril au groupe EBRA à l’occasion de sa visite en Alsace, M. Macron semble avoir fermé la porte à une sortie de l’Alsace du Grand Est, à peine un an après sa visite à Châtenois où, en pleine campagne électorale, il avait créé l’espoir à ce sujet.
« M. Macron n’écoute plus personne. A l’occasion de la réforme des retraites, il a voulu faire taire les députés. Maintenant, il envoie une fin de non-recevoir aux Alsaciens dont l’immense majorité, soutenue par presque l’ensemble des députés et la quasi-totalité des conseillers de la CeA, demande la sortie du Grand Est. Au nom de son amitié avec M. Leroy, M. Macron vient d’envoyer une gifle cinglante à toute l’Alsace, laquelle l’avait pourtant plutôt soutenu jusqu’à présent. » analyse Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.
Cette nouvelle situation marque un tournant et ne restera pas sans conséquences.
« Nous avons jusqu’à présent fait preuve de retenue vis-à-vis de M. Macron, mais lorsqu’un président de la République s’estime ainsi seul détenteur de la vérité et gouverne contre le peuple, nous disons qu’il est du devoir de tout démocrate de l’arrêter. Il faut enfin regarder la vérité en face : nous vivons dans une monarchie présidentielle, bien loin des standards européens. Tout le monde le sait, tout le monde le vit. Ce n’est plus acceptable, il est maintenant temps d’y mettre fin et les Alsaciens doivent apporter leur contribution à restaurer une réelle démocratie dans ce pays » tonne le président du mouvement alsacien.
« La déclaration de Macron est un camouflet pour l’Alsace. Nous devons tous en tirer les leçons, y compris nos élus : face à Paris, nous devons faire abstraction de notre tradition du compromis et du respect des institutions. En France, elle est malheureusement perçue comme une faiblesse. Ce pouvoir ne comprend que le rapport de force et nous devons tous prendre la pleine mesure de ce constat ».
« Maintenant que le président s’est exprimé, les députés alsaciens macronistes ne peuvent plus se retrancher derrière le calendrier. En tant que représentants du peuple, Il leur appartient maintenant d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée nationale le projet de loi de sortie du Grand Est qu’ils ont déposé à l’automne » conclut Jean-Georges Trouillet.
Jean-Georges Trouillet / Président