Clara Ponsatí, eurodéputée catalane, en exil depuis cinq ans, avait décidé ce mardi 28 mars de rentrer chez elle en Catalogne. Elle savait qu’elle risquait d’être arrêtée malgré son statut d’eurodéputée. Elle avait décidé cependant de faire face à l’attitude répressive systématique de l’État espagnol contre toutes celles et ceux qui demandent pour la Catalogne le droit à l’autodétermination.
Clara Ponsatí était membre du gouvernement de Carles Puigdemont lorsqu’elle a été obligée à l’exil. Elle est revenue aujourd’hui dénonçant lors d’une conférence de presse l’Etat espagnol et sa justice. Elle veut aussi ainsi obliger les autorités européennes et catalanes à régler enfin une situation absolument inacceptable sur le plan démocratique.
Après avoir été arrêtée durant quelques heures, Clara Ponsatí a été libérée. Elle devra se présenter devant la justice espagnole, le Tribunal Suprême, le 24 avril prochain. Elle est accusée de désobéissance. Pour cette raison elle ne risque pas d’être emprisonnée. Mais trois autres exilés, Lluís Puig (ancien ministre de la culture) et les deux autres eurodéputés de Junts per Catalunya, Carles Puigdemont (président de la Generalitat de Catalunya au moment du référendum d’octobre 2017) et Toni Comín, risquent plus puisque la justice espagnole les menace de peines supérieures à plus de 10 ans de prison.
Régions & Peuples Solidaires salue le courage et la détermination de Clara Ponsatí à faire respecter les grands principes démocratiques sur le territoire européen. Régions & Peuples Solidaires estime que l’État espagnol doit respecter les droits du peuple catalan et abandonner toute politique répressive contre ceux qui ont défendu et continuent à défendre le droit à l’autodétermination.
David Grosclaude, co-porte-parole de Régions et Peuples Solidaires