Retraites : le 49.3 est un déni de démocratie qui impose une mobilisation populaire

L’épilogue du jeudi 16 mars est le résultat du triste spectacle auquel nous assistons depuis 50 jours. La responsabilité en incombe au président Emmanuel Macron et au Gouvernement qui a limité le temps de débat en utilisant l’article 47.1, puis le 46.3 au Sénat et enfin le 49.3 à l’Assemblée Nationale, malgré une très large opposition des Françaises et des Français. Nous dénonçons fortement aussi le dédain du Président vis-à-vis des corps intermédiaires et particulièrement les syndicats qu’il a refusé de recevoir.

 

L’UDB renouvelle son soutien à l’intersyndicale qui a mené ce combat social justifié de manière responsable et efficace depuis début janvier. Les syndicats sont les seuls légitimes et capables de rassembler. Les organisations politiques ou autres qui se reconnaissent dans ce combat social doivent admettre la légitimité de l’intersyndicale et agir en conséquence. 

Le coup de force de ce jeudi 16 mars est surtout un coup de butoir porté à la démocratie sociale et marque l’épuisement d’un régime qui ne fonctionne plus : la Ve République. L’UDB porte depuis longtemps des solutions démocratiques pour mettre un terme au centralisme de cette République, héritage des régimes monarchiques antérieurs. Ces solutions démocratiques sont une Assemblée Nationale élue à la proportionnelle, un renforcement des corps intermédiaires, la fin de l’État centralisé au profit de l’autonomie des territoires, la transformation du Sénat en assemblée des régions, élue elle aussi au suffrage universel direct. Il y a urgence à traduire ces réformes démocratiques dans les institutions avant qu’il ne soit trop tard.

 

Nous appelons à soutenir massivement et à participer aux prochaines actions de l’intersyndicale, en particulier la journée nationale de mobilisation du jeudi 23 mars.

 

Lydie Massard et Pierre-Emmanuel Marais-Jegat, portes-parole de l’Union démocratique bretonne