Mobilités du quotidien : plutôt qu’un RER à la mode de Paris, la Bretagne a besoin de pouvoirs et de moyens financiers pour construire sa propre politique.
La politique de métropolisation est celle qui prévaut en France depuis les années 90. Cette politique d’aménagement du territoire a pourtant montré ses limites. Les métropoles sont engorgées, les terres agricoles sont grignotées, la qualité de l’air diminue, les prix de l’immobilier flambent. Les habitants des villes moyennes et des zones rurales se voient contraints d’utiliser la voiture faute de transport, les services publics se raréfient, des pans entiers de la population se sentent abandonnés. Le ruissellement n’a pas eu lieu et la fracture territoriale est bien là.
Et pourtant, le Président de la République enfonce le clou et propose de financer le RER pour 10 métropoles en France. Mais la Bretagne n’est pas l’Île-de-France et ne doit pas copier son anti-modèle. L’UDB refuse cette manière de penser le territoire, nous ne voulons pas recréer au niveau de la Bretagne le modèle français bien trop parisiano-centré.
Les actions des militants de l’UDB en faveur des mobilités du quotidien ont toujours été tourné vers une répartition juste et équilibrée des infrastructures et des services correspondants sur l’ensemble de la Bretagne.
Depuis 2015, l’UDB a organisé de nombreuses marches pour la réouverture de lignes ferroviaires régionales. Lors de la dernière campagne pour les élections régionales, nous avons montré que la Région Bretagne devait concentrer ses efforts sur les transports du quotidien. Ces actions ont permis le sauvetage de la voie unique entre Landerneau et Quimper, la perspective de mise à l’étude d’une réouverture de la ligne St-Brieuc-Auray et de la ligne Roscoff-Morlaix dans le volet Mobilités du Contrat de plan État-région, l’ouverture d’une réflexion sur la reconstruction d’un réseau entre Fougères et Rennes.
Nous croyons que pour organiser au mieux le territoire, que pour améliorer l’équilibre entre les villes et les zones rurales, que pour garantir l’égalité entre tous les citoyens, la Bretagne doit accéder à l’autonomie dans ses décisions. Pour ce faire, l’UDB réclame un renforcement des pouvoirs de la Région en tant qu’autorité organisatrice des mobilités et un pouvoir fiscal et financier pour décider elle-même des investissements les plus pertinents pour la Bretagne.
En Bretagne, notre maillage de villes moyennes fait partie de notre ADN, il fait notre richesse et concourt à notre qualité de vie.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne