Les ayatollahs du laïcisme ont décidé de ne rien comprendre à l’Alsace et à la Moselle.
La manœuvre des sénateurs communistes pour mettre fin au concordat d’Alsace-Moselle relève de la pure agitation sans autre perspective que de déboucher sur une nième polémique de postures sur le sujet.
Il serait opportun pour nos parlementaires de rappeler le lien viscéral qu’entretien l’Alsace et son Peuple avec ses spiritualités. La loi de 1905 sur la laïcité ne s’y applique pas en contrepartie d’un droit de regard et de contrôle par l’Etat sur les cultes reconnus.
Abroger aujourd’hui le concordat, reviendrait à revenir sur des traités qui permirent un équilibre au prix de concessions comme celle du remplacement de la langue des cultes en s’alignant sur le monolinguisme désiré par l’Etat. Le remettre en question aujourd’hui reviendrait à ouvrir la boite de pandore sur l’indice de confiance que l’on peut avoir en l’Etat français.
Mais au-delà des accords et de respect traités, nous nous devons de considérer lucidement la situation réelle de nos sociétés.
Les communautarismes sont de plus en plus puissants, la deuxième religion en Alsace (et Moselle) est l’Islam, et pour Unser Land, la loi de 1905 est un artefact qui ne répond pas aux défis de notre temps.
Il est là l’enjeu de nos temps et le Droit Local, si nous pouvions le faire évoluer et non simplement l’accompagner dans son délitement, pourrait apporter des solutions innovantes.
Les sénateurs communistes, qui usent justement du communautarisme à des fins électorales, seraient avisés de sortir de la démagogie et de prendre la mesure des véritables enjeux.
Martin MEYER / Secrétaire Général