Macron croit à la « liberté des peuples de disposer d’eux-mêmes ». Pour l’Alsace aussi ?

Interviewé ce midi sur TF1, Macron a comparé le cas de la Crimée avec celui de l’Alsace-Lorraine. Il a rappelé son attachement aux principes « d’intégrité territoriale et de souveraineté nationale » ajoutant en suite qu’il croit « croit à liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes », bref le fameux « en-même temps », marque de fabrique présidentielle, consistant à dire à chacun ce qu’il veut entendre, souvent tout et son contraire, et, au final, à n’en faire qu’à sa tête.

 

« Si le Président de la République croit effectivement à la liberté des peuples de disposer d’eux-mêmes, peut-être devrait-il enfin commencer à reconnaitre ses propres minorités linguistiques et leur donner les outils de protection que l’ONU et le Conseil de l’Europe ont mis en place. Car, en la matière, la doctrine de la France n’a rien à envier à celle des régimes autoritaires qu’elle aime décrier. » affirme Jean-Georges Trouillet, président d’Unser Land.

« La comparaison de la Crimée avec l’Alsace-Lorraine est intéressante. Il y a quand même une différence : contrairement à la Crimée, en 1919, l’Alsace-Lorraine n’a même pas eu droit à un simulacre de référendum pour s’exprimer sur son avenir » rappelle Martin Meyer, secrétaire général.

 

« Le principe de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes énoncé il y a un siècle par Wilson est resté lettre morte, car certains Etats-nation nient jusqu’à l’existence des peuples ou de minorités linguistiques sur leur sol. Le modèle jacobin français est malheureusement une source d’inspiration pour certains pays qui poussent cette doctrine jusqu’à son paroxysme » conclut Jean-Georges Trouillet.

 

Martin MEYER / Secrétaire Général

 

Jean-Georges Trouillet / Président