Il y a quelques semaines, la presse nous informait du fait que les festivals d’été pourraient être annulés ou reportés en raison de la tenue des Jeux Olympiques à Paris en 2024. La justification ? L’impossibilité d’assurer la sécurité partout.
Pour l’UDB, ce fait accompli n’était pas prévu dans le contrat lorsque Paris a postulé. La simple idée d’envisager l’annulation ou même le report de festivals sur l’ensemble du territoire du fait d’un événement à Paris – aussi important soit-il – confirme que l’État est au service de sa capitale. La centralisation est telle qu’il faudrait que l’ensemble des citoyens français acceptent sans broncher la monopolisation d’un service public au profit d’une manifestation sportive ? Et que restera-t-il pour celles et ceux qui ne se rendront pas à Paris et seront privés de concert ? Quelles animations leur seront proposées à part des programmes olympiques à la télévision ?
L’UDB ne souhaite pas opposer Sport et Culture. Ceci dit, force est de constater que, dans ces conditions, le « rayonnement international » de la France prévu par les Jeux Olympiques ne passera pas par ses régions. Encore moins le ruissellement ! Une fois encore, Paris aura concentré les investissements liés à l’accueil des Jeux et bénéficié des retombées économiques au détriment d’autres territoires qui, eux, se seront vus privés des concerts qui égayent leur été.
La France ne peut s’arrêter de tourner sous prétexte que les Jeux Olympiques se tiennent à Paris. Les festivals, petits ou grands, font partie intégrante de l’identité de la Bretagne. Ils mobilisent des milliers de bénévoles et font vibrer des centaines de milliers de festivaliers et festivalières, permettent à des centaines d’artistes de se produire. Ils sont également devenus une activité économique à part entière. Les annuler risque de les mettre en difficulté, voire de les faire disparaître car certains coûts sont incompressibles. Ceux-ci ne nécessitent pourtant pas de cohortes de policiers du fait du caractère familial de ces manifestations. Pourquoi ne pourraient-ils donc pas se tenir malgré les Jeux Olympiques ?
Si l’on en croit le président intérimaire du festival interceltique de Lorient, il faut agir avant le 15 décembre de cette année. C’est pourquoi l’UDB invite les Bretonnes et les Bretons ainsi que toutes celles et ceux qui souhaitent danser cet été à interpeller le gouvernement.
Dès à présent, nous lançons une campagne sur les réseaux sociaux pour interpeller les décideurs (président de la République, ministres, etc) avec les hashtags suivants : #JOetFestivals #SportetCulture