Accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande

Le 30 juin dernier, la Commission Européenne et le gouvernement néo-zélandais sont parvenus à finaliser un accord sur un traité de libre-échange destiné à accroître les flux commerciaux entre les 2 entités.

 

Les objectifs du traité sont principalement une nette progression des exportations agricoles néo-zélandaise vers l’Union Européenne en contrepartie d’une croissance des services et investissements européens en Nouvelle-Zélande via l'accès accru aux secteurs de la finance, des télécommunications ou du transport maritime ainsi qu’un accès facilité aux marchés publics.

Ce traité est dangereux et contreproductif à de nombreux égards. Il est le symbole d’une conception libérale passéiste des échanges internationaux. Alors même que tout doit être fait pour réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement, 2 pôles économiques distants de près de 20 000 km entendent développer leurs échanges de marchandises. A titre d’exemple, les viandes ovines et bovines néo-zélandaises, dont les exportations devraient connaître une croissance de près de 30 % grâce au traité, nécessitent 84 jours de transport maritime avant d’être mises sur les marchés européens !

 

L’impact sur les productions agricoles européennes, par ailleurs bien souvent excédentaires, sera violent et les placera dans des conditions de concurrence désavantageuses, de nombreuses normes néo-zélandaises (environnementales en particulier) étant bien moins contraignantes que leurs équivalentes européennes.

 

L’agriculture paysanne, l’aménagement du territoire et les paysages paieront le prix cher au profit de l’agro-business international tourné vers l’agriculture productiviste subventionnée.

 

Enfin, le processus d’adoption de ce traité pose question quant au fonctionnement démocratique de l’UE. En effet, dans l’hypothèse d’une adoption à l’unanimité des 27 par le Conseil de l’UE, lors du passage au Parlement Européen, aucun amendement ne sera possible. Le vote des Eurodéputés ne portera que sur l’ensemble du texte proposé sans travail parlementaire possible.

 

Quant aux parlements nationaux, ils ne seront tout simplement pas consultés

 

Pour l’ensemble de ces raisons, R&PS entend signifier clairement son opposition à ce traité !