Elisabeth Borne, Première ministre : Changer tout pour au final ne rien changer

Quelle ironie, la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon, quelques jours après que le Président de la République a annoncé la transformation du nom de son parti En Marche, en Renaissance, elle qui fut ministre d’Emmanuel Macron pendant tout son quinquennat.

 

Elisabeth Borne comme Première ministre c’est finalement le choix de la continuité plus que de la rupture et du renouveau contrairement aux annonces d’Emmanuel Macron. Et si la présence d’une femme à la tête du Gouvernement est une avancée symbolique mais non négligeable pour l’égalité femmes-hommes, tout laisse à croire qu’au-delà des apparences, rien ne changera dans la politique d’Emmanuel Macron.

Enfin, le CV de la Première ministre, son passage chez le géant du béton EIFFAGE d’une part, les réformes qu’elle a conduites, parfois à la hussarde en tant que Ministre des transports puis de la Transition écologique et solidaire d’autre part, et la relance des LGV malgré la crise budgétaire et l’impact écologique négatif, pour finir, nous incite à la méfiance sur la politique qu’elle mènera.

 

Nous sommes sceptiques quant à sa capacité à mener les réformes nécessaires pour faire face aux enjeux climatiques et environnementaux.

 

Nous sommes inquiets de la réforme des retraites qu’elle devra conduire quand on connait les intentions d’Emmanuel Macron sur le sujet.

 

Enfin de manière générale, nous sommes sans illusion sur la conduite de la politique de l'État avec une Première ministre issue du moule technocratique qui renforcera la verticalité du pouvoir.

 

Gustave Alirol,

Président de Régions et Peuples Solidaires