Ce qui se passe à propos de la Corse ressemble beaucoup à un encouragement à la violence. C’est absolument incompréhensible en République.
Voilà des années que les partis nationalistes gagnent les élections, qu’ils sont majoritaires à l’Assemblée de Corse et qu’ils président l’éxécutif corse.
Depuis des années le pouvoir central parisien refuse de dialoguer avec les représentants élus du peuple corse sur la question de l’autonomie.
Ce n’est qu’après des journées et des nuits de manifestations très violentes que le pouvoir Exécutif français se décide enfin à mettre sur la table les sujets qui lui sont soumis depuis des années par les élus corses. Il s’agit bien d’un encouragement à la violence comme arme politique puisque les voies démocratiques classiques ne fonctionnent pas. Nous sommes aux limites de la provocation.
Cela est vrai pour les discussions sur le statut de l’île ainsi que sur le statut des prisonniers corses dont le retour dans une prison de Corse est demandé depuis très longtemps.
Cette incapacité du pouvoir central à savoir traiter dans la sérénité des sujets qui préoccupent les populations est inquiétante. Elle est la manifestation d’une faiblesse démocratique, particulièrement sensible dans les domaines que sont la décentralisation du pouvoir et la reconnaissance des identités culturelles et linguistiques.
Que la violence soit la seule façon de se faire entendre du pouvoir central montre le mépris dont est capable une administration centrale sclérosée, hautaine, et condescendante. Que les responsables politiques rentrent dans ce jeu nous prouve une fois de plus que le centralisme est un péril pour la démocratie et la paix sociale.