Faisant fi du droit international, l’armée russe a envahi l’Ukraine. Il s’agit d’une agression qui ne peut rester sans réaction ferme de la communauté internationale. La défense de la minorité russophone du Donbass était un prétexte.
Après la satellisation de la Biélorussie, l'occupation d'une partie de la Géorgie, l’annexion de la Crimée, et la reconnaissance unilatérale de l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk par la Russie, l’invasion de l’Ukraine représente une étape supplémentaire de l’expansion russe en Europe voulue par Vladimir Poutine. A défaut de sanctions efficaces quelles seront les prochaines étapes ?
Une force d’interposition visant au maintien de la paix, placée sous l’égide la communauté internationale, devrait pouvoir être déployée en Ukraine, sans risque de blocage, pour protéger les civils. La protection des droits de l’Homme n’est pas négociable.
Afin de rompre avec la logique mortifère de la bipolarisation et de l’affrontement de blocs contre blocs comme la guerre froide l’avait été, face à un conflit militaire qui touche un pays limitrophe qui plus est signataire d’un accord d’association avec l’Union Européenne, les dirigeants européens doivent enfin s’organiser pour parler à l’unisson et imposer la voix de l’Europe sur la scène internationale. C’est elle qui est la plus directement concernée, donc nous-mêmes.
Nous invitons à la désescalade des tensions et à privilégier les solutions politiques pour sortir du conflit. Mais pour y arriver des sanctions efficaces et durables sont indispensables, quoi qu’il puisse nous en coûter, si nous ne voulons pas subir le pire. Il y des opportunités historiques qui se présentent. Ne les laissons pas passer.
Gustave Alirol, Président de Régions et Peuples Solidaires