Ce matin, nous nous sommes réveillés avec une terrible nouvelle. Trois migrants qui dormaient sur la voie ferrée entre Ciboure et Saint-Jean-de-Luz sont morts happés par un train, un quatrième est dans un état grave. C’est une mauvaise nouvelle qui malheureusement s’est répétée ces derniers mois. Trois jeunes hommes sont décédés récemment en tentant de traverser la Bidassoa ou par le suicide, ce sont donc au total six migrants qui ont trouvé la mort en passant par le Pays Basque nord.
Ces hommes et ces femmes fuient leur pays à la recherche d’une vie meilleure et ne trouvent sur leur route que des obstacles. Cette route de la migration est semée d’embuches et connait parfois une fin tragique.
La nouvelle de ce matin nous cause beaucoup de tristesse et de colère. Un meilleur accueil des migrant•es passe par un changement radical de la position hexagonale dans la politique de gestion des frontières et de migration. Depuis plus de 5 ans maintenant, la France renouvelle systématiquement la réintroduction des contrôles à ses frontières intérieures, remettant fortement en cause l’espace Schengen de libre échange. Ce qui doit être une mesure temporaire est devenue la norme amorçant une logique qui pousse à déployer toujours plus de moyens pour empêcher des personnes qui ont tout quitté et n’ont plus rien à perdre à passer la frontière. Outre les sommes faramineuses dépensées pour cette politique, le bilan humain continue de s’alourdir. Nous devons en terminer avec la répression persistante qui persécute sans cesse les migrant•es.
Cette situation ne peut pas durer. Il est temps d’avoir une vraie politique d’accueil des migrant.es.Le pays basque ne peut pas être un cimetière mais doit continuer à être une terre d’accueil.
Restons attentifs aux mobilisations qui pourraient s’organisés dans la journée.