Abstention record, vote antisystème, manifestation des Gilets Jaunes, les marques de défiance à l’égard de la politique, depuis des années se multiplient.
Une étude publiée fin septembre par l’IFOP, semble démontrer que la désaffection pour la vie politique serait le résultat de l’inadaptation des institutions aux enjeux du 21e siècle et de l’organisation centralisée de la France. Désabusés mais responsables, les électeurs seraient une très grande majorité à ne s’être déplacés aux dernières élections régionales que par devoir civique et non par conviction que la politique pouvait changer la vie.
Selon l’enquête, intitulée “les perceptions et attentes des Français à l’égard de leur région“, 74% des habitants de l’Hexagone affirment en effet que confier plus de responsabilités aux Régions renforcerait la démocratie en permettant aux citoyens de contrôler davantage l’exercice du pouvoir. La même proportion de personnes avoue faire davantage confiance à leur Région qu’en l’État.
La cohérence du périmètre territorial de la collectivité (des régions adaptées aux réalités territoriales), sa capacité propre et effective d’agir (compétences et moyens budgétaires) ainsi que l’ancrage des élus locaux conjugué à une responsabilité indispensable sont autant d’éléments qu’il conviendrait de prendre en compte pour restaurer la confiance dans les institutions. C’est tout le contraire de la politique suivie (et souvent préconisée) jusqu’ici.
Réformer les institutions pour rompre avec le centralisme est donc une condition sine qua non de toute politique répondant aux souhaits des citoyens. Faire des territoires et des élus locaux le moteur de l’action publique est une nécessité. L’un des enjeux principaux des prochains scrutins sera, en tout état de cause, de réinsuffler la démocratie en partant des régions et des territoires. C’est en tout cas le message que Régions et Peuples Solidaires portera avec détermination pendant la séquence électorale de 2022.
Gustave Alirol,
président de Régions et Peuples Solidaires