Demandée par l’union européenne depuis que EDF a perdu son statut public en 2004, la mise en concurrence des contrats de concession des barrages et installations hydroélectriques menace également l’avenir de la SHEM, filiale d’Engie (ex GDF Suez). Ce sont plus de 300 emplois qui sont en jeu au sein de cet acteur fortement présent dans les Pyrénées et les rivières de la Dordogne et du Lot.
Si l’État réfléchit à une transformation en quasi régie publique de l’activité d’EDF dédiée aux énergies hydroélectriques, baptisée EDF Azur, rien n’est prévu pour la SHEM, qui, vue de Paris, ne représente que 2% de la production hydroélectrique. L’État pourrait sacrifier les 12 barrages et 56 usines exploités par la SHEM pour contenter la commission européenne tout en conservant sa branche EDF. Pour nos régions, cette production représente pourtant la consommation d’un million d’habitants.
Le Partit Occitan propose une intervention des régions, appuyées par la Caisse des dépôts via la banque des territoires, pour assurer un avenir local à une SHEM qui aurait une part publique majoritaire, comme c’est le cas pour la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). C’est indispensable pour conserver les emplois et le savoir-faire local. Abandonner ces ouvrages hydroélectriques à des intérêts capitalistiques lointains, ferait courir le risque d’une dérégulation de la gestion partagée de la ressource en eau, qui serait néfaste pour notre environnement, nos montagnes, nos rivières.