Unser Land sera présent aux élections régionales et départementales de juin prochain. Le mouvement alsacien tend la main à tous ceux qui veulent sortir du Grand Est pour construire une collectivité alsacienne à statut particulier.
La direction d’Unser Land a entériné la participation du mouvement alsacien aux prochaines élections régionales et départementales. « La décision de principe avait été prise lors de l’assemblée générale de novembre dernier. Depuis, le budget est bouclé, l’équipe de campagne est constituée et nos militants sont prêts. Maintenant, on y va !» a indiqué son président, Jean-Georges Trouillet.
En 2015, Jean-Georges Trouillet avait mené aux élections régionales la liste « Non à l’ACAL, oui à nos régions ». Unser Land avait également présenté des candidats dans une vingtaine de cantons aux élections départementales. Les scores obtenus (11% en moyenne, avec des pointes à 20% dans certains cantons) ont fait du mouvement régionaliste le troisième parti d’Alsace en nombre de voix.
Six ans plus tard, la mobilisation menée par Unser Land a porté ses premiers fruits: l’Alsace est de retour sur le plan institutionnel. Mais sous forme de département amélioré et toujours au sein d’une région Grand Est de plus en plus contestée.
« Ce qui changera la donne, ce n’est pas la candidature d’une ministre, fut-elle alsacienne et membre de la majorité. Si Emmanuel Macron ou Jean Castex veulent vraiment faire quelque chose pour l’Alsace, qu’ils fassent adopter une loi pour sortir enfin l’Alsace du Grand Est » a déclaré Martin Meyer, secrétaire général du mouvement. « De toute façon, après les trahisons de Philippe Richert et de Jean Rottner, les électeurs ont compris que, sur ces sujets, il n’y a pas grand-chose à attendre qui dépendent des partis parisiens », poursuit-il.
Unser Land porte des valeurs et un projet: que l’Alsace devienne une vraie collectivité à statut particulier, dotée d’une réelle autonomie, digne d’une vraie région européenne. Le mouvement alsacien souhaite aussi que l’Alsace mise sur sa langue et sa culture pour retrouver sa place dans l’espace rhénan et européen.
Cette démarche est ouverte et collective : « Nous tendons la main à tous ceux qui veulent construire cette collectivité à statut particulier et pour cela, sortir maintenant du Grand Est. L’heure est au rassemblement des citoyens, militants, élus et groupes de réflexion vers cet objectif commun. La dynamique est déjà amorcée et permettra d’annoncer prochainement les candidatures » conclut Jean-Georges Trouillet.
Jean-Georges Trouillet, président