L’accès à la protection sociale et à la santé est un droit fondamental qui doit être garanti par la puissance publique. La crise de la Covid-19 nous a démontré deux choses : d’une part que les politiques néolibérales mises en place depuis au moins 20 ans contribuent à la destruction du système de santé public jusqu’à remettre en cause l’accès plein et total aux soins ; d’autre part que la centralisation n’est pas un gage d’efficacité mais bien plutôt de lenteur, de lourdeur et de décisions incompréhensibles puisque déconnectées des territoires.
En plus de régionaliser la santé, l’UDB souhaiterait expérimenter en Bretagne la sécurité sociale alsacienne qui diffère du reste de la France. Pourquoi ? Parce que celui-ci fournit un service de meilleure qualité pour les usagers et est à l’équilibre budgétaire. En quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit d’augmenter légèrement la cotisation sociale de chaque salarié et retraité (environ 1,5 % du revenu) en échange d’un remboursement quasi intégral de la Sécurité sociale. Par exemple : 90 % du tarif conventionné chez un généraliste, 80 % des médicaments et 100 % des hospitalisations (il n’y a pas de forfait journalier en Alsace !). Les mutuelles sont donc moins nécessaires. Le système est de ce fait plus égalitaire. Autre intérêt, il n’y a presque pas de surcoût de gestion puisque cette complémentaire obligatoire fait partie des missions des agents du régime général. Le surcoût est évalué à 1 % alors que celui des mutuelles privées, que nous devons payer pour atteindre un taux de remboursement des soins satisfaisant, est évalué à 24 % car nous payons les campagnes de publicité. Surcoût inutile pour les usagers car il n’a pas de lien avec notre santé.
En Alsace-Moselle où il fonctionne, ce régime complémentaire obligatoire est mieux-disant, moins cher, géré par les usagers et à l’équilibre. Alors pourquoi ne pas l’expérimenter en Bretagne ?
Lydie Massard, porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne