Nous voilà donc confiné·e·s une nouvelle fois, alors même que le gouvernement français nous avait annoncé depuis le printemps qu’il mettrait tout en œuvre pour éviter cette rechute. Il y aurait donc beaucoup à dire sur les décisions politiques qui nous ont conduits à cette situation, sur les politiques néolibérales qui ont cassé les services publics, notamment l’hôpital, et sur l’incapacité du pouvoir jacobin à concevoir une politique publique autrement que centralisée. Quel contraste avec la prise en compte du niveau régional et local dans l’Allemagne fédérale voisine !
Ce confinement sera peu ou prou le même que la dernière fois avec la fermeture de nombreux magasins jugés « non essentiels ». Parmi eux les librairies indépendantes. C’est pour nous une erreur profonde qui démontre deux choses. D’abord que la culture n’est clairement pas jugée importante par ce gouvernement, alors que les livres sont essentiels pour assouvir notre soif de compréhension, de réflexion, d’évasion, de distraction, particulièrement dans ces heures difficiles que nous vivons. Ensuite que ce gouvernement, ouvertement libéral, fait le choix d’une concurrence déloyale et préfère les multinationales comme la FNAC ou Amazon aux petits commerces de proximité, qui sont pourtant des maillons essentiels de notre vie quotidienne.
Nous n’acceptons pas ce choix politique. Nous appelons solennellement le gouvernement à revenir sur sa décision et à autoriser l’ouverture des librairies. Elles sont tout à fait prêtes à accueillir des lecteurs dans le respect des règles sanitaires qu’elles avaient déjà mises en place.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne