Le parti alsacien Unser Land appelle à participer massivement à la manifestation initiée par le collectif « Pour que vivent nos langues » à Paris (devant le ministère de l’Éducation nationale) ce samedi 30 novembre 2019 à 11 h.
En dépit de multiples condamnations par l’ONU, l’État français, continue son œuvre de destruction du patrimoine immatériel millénaire que sont nos langues et nos cultures.
Les attaques contre l’enseignement de nos langues sont nombreuses. La réforme récente des enseignements au lycée et de l’organisation du baccalauréat ont des conséquences terribles pour toutes les filières de langues régionales, comme le prouvent les remontées de terrain montrant partout une chute dramatique des effectifs d’élèves inscrits en langues régionales (-70 % dans certaines classes).
Nous regrettons la très faible mobilisation des élus alsaciens. À ce jour, seulement 5 de nos parlementaires ont signé l’appel « Pour que vivent nos langues ».
Il est pourtant urgent que nos langues obtiennent une reconnaissance officielle et une loi spécifique pour sortir de la précarité et obtenir de vraies avancées. Il n’est pas tolérable que, par archaïsme et intolérance culturelle, l’État français nous condamne à l’uniformité et au monolinguisme et nous exclue du cercle des pays européens appliquant la charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
Le collectif « Pour que vivent nos langues » a été créé en septembre 2019 à l’initiative de François Alfonsi, député européen corse (« Régions et Peuples Solidaires » [dont Unser Land est membre]) auteur du Rapport sur les langues menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne, et de Paul Molac, député du Morbihan et président du groupe d’études « Langues et cultures régionales » à l’Assemblée nationale. Près d’une cinquantaine d’associations sont membres de ce collectif.
Andrée Munchenbach
Secrétaire fédérale d'Unser Land
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