Lors des débats menés à l’Assemblée Nationale au sujet de la Collectivité européenne d’Alsace, Paul Molac et Jean-Félix Acquaviva, députés breton et corse de la fédération Régions et Peuples Solidaires ont défendu le point de vue de l’immense majorité de la population alsacienne en réclamant une sortie du Grand Est et la création d’une Collectivité à statut particulier. Sur le plan symbolique mais fondamental, les deux députés ont défendu la reconnaissance du peuple alsacien devant l’Assemblée nationale, mettant les députés «alsaciens » devant leurs responsabilités et, parfois, devant leur absence de convictions, voire leur décalage avec la population alsacienne.
Un certain nombre d’autres revendications réclamées par les Alsaciens ont également été défendues par amendement durant les débats par les deux députés, comme l’organisation de référendums d’initiative populaire sur le futur de l’Alsace ou le renforcement des compétences en matière de promotion de la langue régionale.
Au final, les quatre députés de Régions et Peuples Solidaires ont décidé de s’abstenir, considérant que le texte ne répond pas aux attentes du peuple alsacien mais qu’il constitue déjà une première avancée pour tous ceux qui se sont engagés aux côtés d’Unser Land pour une renaissance institutionnelle de l’Alsace.
La Collectivité européenne d’Alsace n’est qu’un premier pas. L’exemple corse montre qu’à force de ténacité, des évolutions ultérieures sont possibles. Ces évolutions sont même inévitables au vu de la construction juridique bancale de cette collectivité et de la faiblesse des compétences qui lui ont été confiées.
Ces débats ont en tout cas démontré l’importance de la solidarité entre les peuples de l’hexagone pour la reconnaissance de leurs droits. Cette coopération est appelée à se poursuivre et à se renforcer. La Fédération Régions et Peuples Solidaires réunie en Congrès à Ajaccio réaffirme son soutien au peuple alsacien et à Unser Land, le mouvement qu’il représente. Toutes les fenêtres qu’offre le droit législatif seront exploitées lors de cette mandature pour faire avancer le dossier alsacien.