Le Parlement vient de valider ce jeudi 25 juillet 2019 la création au 1er janvier 2021 de la « Communauté Européenne d’Alsace » (CEA).
La loi aurait pu permettre la création d’une Collectivité à Statut Particulier (art. 72 de la Constitution) comme ont obtenu Paris, Lyon ou encore la Corse. Nos braves élus LR ou LREM se satisfont d’avoir « arraché » un nom ronflant, qui de fait recouvre une duperie : une strate institutionnelle sans pouvoir propre. L’Alsace se réduit à un département, qui malgré l’illusion de compétences partagées et d’un titre de chef de filât reste sous la tutelle de la méga-région Grand Est.
Unser Land a été de tous les combats pour s’opposer à la régression institutionnelle infligée à notre région historique. Le parti œuvrera pour que ce « département plus » devienne une vraie région, autonome et apte à mettre en œuvre des politiques spécifiques en réponse à des enjeux qui lui sont propres. Nous continuerons de revendiquer l’obtention de compétences supplémentaires, dans le but de faire évoluer l’Alsace et la France vers le fédéralisme, qui est le schéma institutionnel de référence dans la majorité des pays européens.
La réponse du gouvernement au « désir d’Alsace » est un affront au peuple alsacien. Les congratulations d’élus qui se gargarisent, en nous vendant des vessies pour des lanternes, sont une insulte à la fonction de représentant politique. Les Alsaciens ne se contenteront pas d’une coquille vide gérée sans ambition par des élus à la botte de partis nationaux.