Régions et Peuples Solidaires (R&PS) compte quatre députés à l’assemblée nationale Paul Molac de Bretagne ainsi que Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani et Paul-André Colombani de Corse. Tous siègent dans le groupe Libertés et Territoires.
Leur mission est d’œuvrer à l’émancipation de leur peuple, de leur territoire. Mais quand on est « régionaliste », on défend aussi une vision du monde; une vision basée sur des principes de démocratie, de respect de l’environnement, d’égalité et de tolérance entre les cultures et les langues. Aussi, au Palais Bourbon un député breton ou corse peut sans encombre se faire le porte-voix des peuples autochtones de métropole et des outre-mers.
Le projet de loi relatif aux compétences de la future Collectivité Européenne d’Alsace en est un bel exemple. Faute de députés alsaciens à la hauteur, ce sont les députés politiquement rattachés à R&PS, Paul Molac et Jean Félix Acquaviva qui, sans vergogne mais au grand dam de leurs « collègues » jacobins de tous bords, sont montés en première ligne pour défendre, de concert avec Unser Land – le parti alsacien, la reconnaissance du peuple alsacien, la sortie de l’Alsace du Grand-Est et la création d’une collectivité à statut spécifique.
Bien que leurs efforts n’aient pas été récompensés à leur juste valeur, car peu d’amendement ont été adoptés, la petite musique « régionaliste » à l’Assemblée Nationale fait son chemin. Et hormis chez les jacobins frénétiques pour qui la France une et indivisible est un dogme, la sympathie à l’égard du courant de pensée que nous animons grandit.
Il reste encore beaucoup à faire pour que nos peuples soient reconnus et puissent décider librement et de façon responsable de leur avenir. Mais l’action croissante de nos mouvements sur leur territoire, coordonnée à l’échelle de l’Hexagone et au niveau européen par des organisations supra-territoriales dynamiques et efficacement relayée aux parlements par des députés pleinement investis est porteur d’espoir : « si tu le tires fort par ici et que je le tire fort par là, c’est sûr […] nous pourrons nous libérer 1».
Gustave Alirol, président de Régions et Peuples Solidaires
- Référence à la chanson antifranquiste "L'Estaca" du chanteur catalan Lluis Llach