U Partitu di a Nazione Corsa accompagne et soutient la démarche initiée par les gilets jaunes. Les thèmes et revendications avancés font partie des fondamentaux qui sont les nôtres et que nous défendons. Les plus modestes et les retraités sont fortement pénalisés par la sous-revalorisation des prestations sociales, les coupes budgétaires sur les allocations logements, la sous-indexation des pensions et la hausse de la C.S.G.
L’annonce des dernières mesures sur la hausse de la fiscalité sur l’énergie et notamment les carburants a servi tout à la fois de catalyseur et de déclencheur.
La Corse possède la triste particularité d’être la région la plus pauvre.
Son relief montagneux et sa très faible densité de population rendent l’île particulièrement sensible au coût du carburant, en raison du caractère vital du déplacement automobile.
Par conséquent, étant donné la situation de dépendance, de type colonial, dans laquelle est placée la Corse, la présence de groupes monopolistiques qui n’ont rien à envier à ceux que l’on voit prospérer ailleurs, et dans le droit fil de son projet de société qui milite pour la réduction des inégalités, l’importance de la solidarité redistributive et la justice sociale, le P.N.C soutient l’action des gilets jaunes.
Il est absolument nécessaire, de notre point de vue, que ce mouvement reste libre et qu’aucun de ses représentants ne tombe dans le piège des discussions stériles, ou des manœuvres dilatoires, avec le gouvernement.
Les revendications principales de ce mouvement - celles ayant pour objet de vivre décemment, de pouvoir éduquer ses enfants en leur donnant autant voire davantage que l’on a soi-même reçu ne peuvent rester insatisfaites.
Il conviendra toutefois que le mouvement des gilets jaunes soit attentif à ce que ses actions gênent le moins possible les catégories sociales et professionnelles déjà en souffrance et notamment les petits commerçants, les artisans, les T.P.E etc…, particulièrement en ces périodes de fêtes, qui constituent, pour nombre d’entre eux, l’essentiel de leurs revenus.
Alors qu’Edouard Philippe, premier ministre de la France, vient d’annuler sa visite en Corse, sans aucune explication, le P.N.C considère qu’il est temps pour le mouvement National de réinvestir massivement le terrain des combats populaires.
Aux graves problèmes de société, largement dénoncés par le mouvement en cours, s’ajoute ici, depuis des décennies, une problématique d’essence politique, celle d’un peuple qui doit pouvoir disposer de ses droits naturels et légitimes, sur sa propre terre.
La décision d’organiser une grande Conférence Sociale, le 18 décembre prochain, telle qu’annoncée par le Conseil Exécutif et la majorité territoriale s’inscrit pleinement dans cette dynamique.
Le P.N.C y sera naturellement présent, et défendra à cette occasion ses propositions.
Concilier la reconnaissance de nos droits nationaux et la dimension sociale de nos aspirations
demeure, pour le P.N.C, un objectif stratégique.