Le 16 novembre, l’Assemblée Nationale a voté la création d’une taxe additionnelle de séjour de 15 % en Île-de-France, ainsi qu’une fiscalité additionnelle sur les bureaux et les surfaces de stationnement afin de financer la Société du Grand Paris (SGP), chargée de l’aménagement du territoire à l'échelle de la métropole parisienne (transports, logements, commerces, etc.).
Régions et Peuples Solidaires constate une nouvelle fois, alors que les collectivités territoriales et notamment les régions françaises se débrouillent avec des budgets ridiculement bas, les élus de la majorité à l’Assemblée Nationale réussissent à trouver des fonds pour financer la centralisation… et ce, sans même l’avis du conseil régional d’Ile-de-France mis devant le fait accompli !
Dans un rapport rendu au Premier Ministre début septembre, le député Gilles Carrez considérait qu’il fallait des « recettes supplémentaires estimées entre 200 et 250 millions d’euros par an, dès 2019 » pour que le projet de la SGP soit pérenne. Pendant ce temps-là, des lignes de TER ferment ou menacent de fermer ailleurs en France…
A quelques heures à peine de la mobilisation annoncée des « gilets jaunes », les députés qui ont voté ce texte n’étaient pas capables de mesurer l’ampleur de la fracture territoriale en France. Il y a peu de chances que cela ait radicalement changé depuis. Avec le gouvernement, ils disent avoir entendu le message envoyé par les « gilets jaunes » mais il est fort peu probable qu’ils l’aient réellement compris : « maintenir le cap » oblige !
Gael Briand, porte-parole de Régions et Peuples Solidaires