Les militantes et militants de l’Union démocratique bretonne se retrouveront les 10 et 11 novembre pour aborder la stratégie du parti dans les deux années à venir et désigner les responsables qui la conduiront.
Le congrès de l’UDB à Rennes en 2016 avait confirmé la poursuite de la plateforme Oui la Bretagne pour les élections législatives, confirmé le soutien à la candidature de Christian Troadec à l’élection présidentielle, et validé les grandes lignes du futur livre-projet du parti, publié en février 2018.
Le paysage politique a depuis été bouleversé. La vague de La République en marche a emporté la majorité des circonscriptions en Bretagne et la nouvelle majorité mène une politique néolibérale sur le plan économique, qui ne peut qu’aggraver les déséquilibres territoriaux et sociaux de notre pays.
Loin des intentions girondines affichées, sa manière de gouverner et ses choix budgétaires renforcent encore le centralisme et affaiblissent les collectivités locales. Quant à l’ouverture écologiste, elle se réduit à un greenwashing qui ne masque même pas le poids des lobbys et à la relance du programme électronucléaire.
Dans ce contexte, la fracture territoriale s’accroît en Bretagne. Le mécontentement devant la hausse du prix du carburant est un symptôme de ce problème profond. L’Union démocratique bretonne se prépare à une mobilisation sur ce front pour la fin de l’année 2018 et le début de l’année 2019.
Aux élections municipales, départementales et régionales, le parti du pouvoir souhaite l’emporter à nouveau et faire des collectivités locales de simples relais du pou-voir parisien, alors qu’elles pourraient être des contre-pouvoirs utiles pour l’équilibre des territoires. La résistance est donc à l’ordre du jour face aux menaces qui s’accumulent. Elle l’est aussi en Europe, menacée par la montée des extrêmes droites et plus encore par le manque criant de démocratie qui caractérise le fonctionnement des institutions communautaires.
Lors de ce congrès, les militants discuteront donc de la stratégie à suivre pour résister aux menaces, pour faire partager le projet d’espoir publié par le parti, et pour construire une alternative politique en Bretagne. La question des élections européennes et des élections municipales sera à l’ordre du jour.