La fusion des Régions à la française devait apporter, comme promis en 2015 par ses grands défenseurs, économies budgétaires, simplification administrative, puissance économique de dimension européenne et cohérence territoriale ! Beau programme...
Qu’en est-il 3 ans plus tard ?
Au-delà de ne pas avoir fait faire d’économies comme annoncé, la Région Occitanie coûte plus cher aux administrés : 400 000 euros annuels de frais de réunions pour contenter Montpellier, plus de 5 millions d’euros d’augmentation de prime pour que l’ensemble des agents soient logés à la même enseigne, des milliers d’euros d’augmentation pour les élus-fantômes car leurs champs de compétence sont, paraît-il, plus importants. Également, la Région étant la deuxième plus grande de France, les frais de déplacement y ont explosé aussi de plus de 600 000 euros ! D’autre part, afin de mieux annexer notre Pays Catalan, et supprimer sa singularité plus de 10 millions d’euros ont été alloués pour afficher la marque Occitanie à l’obsolescence programmée en Pays Catalan, sur des panneaux, des en-tête, etc...
La Cour des Comptes a d’ailleurs épinglé la gloutonne Occitane : « Contrairement à l’ambition initiale, cette réforme n’a pas simplifié l’architecture des institutions locales.(...) L’enchevêtrement des compétences des collectivités demeure une réalité. »
Rassurez-vous, la Région n’est pas la plus mauvaise en tout, elle est sur la première marche du podium en ce qui concerne, comme on l’a vu, l’explosion de ses coûts de fonctionnement ! Et elle est la deuxième Région au taux de chômage le plus élevé. Cette nouvelle structure n’aura donc rien apporté non plus en terme d’attractivité économique. Les grands projets européens porteurs d’emploi resteront sur les brochures de campagne électorale.
Notre mouvement politique avait dès 2015 prévenu de cette vaste escroquerie. Nous condamnons le gâchis que pour notre Pays Catalan représente cette annexion forcée a une Région qui a dépassé son budget de plus de dizaines de millions d’euros sans résultat positif sur le terrain catalan.
Pour sortir de cette ornière et donner un avenir politique et économique au Pays Catalan, nous devons de toute urgence œuvrer à la construction de notre propre institution territoriale, comme l’ont fait les Basques, les Corses, les Alsaciens. C’est possible dans le cadre légal qu’offre la République française et nous devons obtenir d’urgence la dénomination officielle de Pays Catalan pour notre département.
Philippe Simon