À ce jour, Monsieur Studer n’a jamais défrayé la chronique par une intervention sérieuse en faveur de l’Alsace. Il n’a pas marqué les esprits par sa participation au débat sur l’avenir de sa région. Il ne pipe mot sur la question du statut particulier.
Mais voilà qu’il exhibe une alsacianité de circonstance et qu’il devient la vedette de l’Assemblée nationale en parodiant l’accent alsacien.
Derrière notre accent, il y a une langue, une langue millénaire, une langue en voie d’extinction. L’accent est en Alsace l’apanage de ceux, de plus en plus rares, qui ont la chance de parler l’alsacien.
Quand M.Studer, par ailleurs président de la commission des affaires culturelles, s’adresse au ministre de l’Éducation nationale sur le thème de l’enseignement des langues vivantes en affichant, de façon outrancière, son alsacianité, l’on pourrait s’attendre à une question sur les langues et cultures régionales, et notamment sur la langue alsacienne, qui est menacée de disparition. Que nenni ! Nix ! Il aurait pourtant pu réclamer, par exemple, l’usage des langues régionales dans les assemblées territoriales (comme cela se fait en Corse)... et pourquoi pas à l’Assemblée nationale ?
M. Studer ne s’inquiète pas des langues régionales. Ne comptent que les langues européennes et internationales. Mais pourquoi n’a-t-il alors pas posé sa question en allemand ?
Décidément son accent sonne vraiment faux !
Andrée Munchenbach,
Présidente d'Unser Land
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