L’Union démocratique bretonne est signataire de l’appel à manifester le 29 septembre à Nantes pour la réunification de la Bretagne et soutient les collectes de signatures initiées par l’association Bretagne réunie en faveur d’une consultation dans la Loire-Atlantique. Elle appelle à se mobiliser pour rappeler l’importance d’un découpage démocratique des régions.
Lors de son passage à Quimper, le président de la République avait présenté la réunification comme un sujet « dépassé », faisant fi des nombreux vœux de la Région Bretagne, comme de l’avis de 70 % des habitants de la Loire-Atlantique. Pour Nil Caouissin, porte-parole de l’Union démocratique bretonne, « aucun homme ou femme politique ne peut s’arroger le droit de décider de quels sujets il est légitime de débattre en démocratie ».
Les régions sont bien un échelon politique, malgré leur faiblesse budgétaire, et elles devraient correspondre aux sentiments d’appartenance de leur population. Persister dans le maintien de découpages artificiels ne peut qu’entraver l’essor des régions comme parties prenantes des politiques publiques, alors qu’elles sont le niveau idéal pour relier les exigences citoyennes de proximité et la nécessité d’une action publique coordonnée entre territoires. La question de l’équilibre entre territoires, notamment, mériterait des régions plus fortes et plus identifiées.
Loin de cet idéal démocratique, le découpage actuel qui sépare la région Bretagne du département breton le plus peuplé entraîne des conséquences négatives dans de multiples domaines : mauvaise liaison ferroviaire entre Rennes et Nantes, abandon du pays de Châteaubriant, complexité administrative dans le pays de Redon, discrimination institutionnelle pour les parents d’élèves de l’académie de Nantes – qui ne bénéficient pas des mêmes droits pour la scolarisation de leurs enfants en filière bilingue –, manque de coordination entre ports bretons dans un contexte de rude concurrence avec les ports de la Manche et de la mer du Nord…Pour Pierre-Emmanuel Marais, conseiller municipal UDB à la Ville de Nantes, « aucun de ces sujets n’est dépassé, n’en déplaise à Emmanuel Macron. Même en dehors du contexte de réforme territoriale, la question de la réunification est toujours sur la table, en témoigne l’activité régulière et intense des collectifs et associations au quotidien ».
L’UDB appelle à participer en nombre à la manifestation de Nantes le 29 septembre, ainsi qu’aux collectes de signatures pour atteindre les 100 000 pétitionnaires, afin de rappeler au gouvernement que les seuls habilités à définir ce qu’est « la Bretagne », ce sont les Bretonnes et les Bretons eux-mêmes.
Le bureau de l’UDB