Guingamp doit garder sa maternité !

L’Union démocratique bretonne défilera à Guingamp le 30 juin pour défendre la maternité, menacée de fermeture.

 

 Une première victoire a été obtenue avec la suspension de la décision de l’agence régionale de santé, qui prévoyait de fermer la maternité en raison du manque d’anesthésistes. Il faut maintenir la pression pour obtenir une garantie du maintien à long terme de ce service à Guingamp, associée à une politique active de recherche de professionnels et d’incitation à rejoindre le service guingampais.

Ce n’est pas la première fois que l’ARS tente de détricoter l’offre de soin en Bretagne occidentale. On se souvent bien sûr de la lutte victorieuse pour la maternité de Carhaix, mais aussi de problèmes plus récents, comme les menaces sur les urgences à Paimpol, ou encore la mobilisation des Lannionnais pour obtenir un appareil IRM.

 

La santé, c’est la vie, et priver un territoire de services aussi essentiels est une manière de le condamner à mort. Le centre Bretagne et le Trégor ressentent durement les effets des politiques de métropolisation et du centralisme français. Les équipements, les investissements, les services publics ou privés sont de plus en plus concentrés, donc de moins en moins accessibles.

 

Il n’y a là aucune fatalité. D’autres pays, au moins aussi développés et riches que la France, ont fait des choix opposés et profitent d’un aménagement équilibré du territoire bénéfique à la société et à l’économie. Il faut que l’État et ses services cessent de transposer leur vision centraliste aux politiques publiques en Bretagne. Il faut qu’elles soient menées par les élus régionaux, en association avec les usagers, au service de leurs besoins et non de visions idéologiques jacobines.

 

Au-delà de la revendication nécessaire du sauvetage de la maternité de Guingamp, l’Union démocratique bretonne demande donc la transformation de l’ARS en un service de la santé du conseil régional de Bretagne, et une répartition équilibrée des dépenses de santé à l’échelle de la France comme à l’échelle de la Bretagne.