Les élus de la majorité régionale ont réagi à la dernière communication de Oui au Pays Catalan d’une seule voix, celle d’une vieille gauche à géométrie variable (M. Cresta n’était-il pas le soutien d’En Marche et le parrain de M. Grau ?), et sûrement à la demande de Mme. Delga.
Adoptant l’adage suivant lequel la meilleure défense serait l’attaque, ces élus accusent Oui au Pays Catalan d’avoir utilisé des termes guerriers comme « annexion » et « grand remplacement », lors de la conférence de presse du 7 juin dernier… Certes, les chars toulousains ne sont pas encore aux pieds du Castillet, et Oui au Pays Catalan est farouchement hostile aux thèses complotistes de Renaud Camus, même dans leur improbable adaptation régionale. Alors pourquoi cet excès lexical de notre part ? Pour une raison simple : ces élus auraient-ils seulement daigné nous répondre, si nous ne leur avions pas donné ce grain à moudre ?
Cela dit, les changements toponymiques apparus ces dernières années donnent quand même à réfléchir. Collioure en Occitanie, Villefranche en Occitanie, le Château de Salses en Occitanie… Comment qualifier ces changements toponymiques matérialisés, entre autres, par le remplacement à grands frais de panneaux indicateurs ? Sans vouloir convoquer abusivement Ferdinand Saussure, nous affirmons tout de même qu’on ne peut changer un signifiant sans changer son signifié. Conséquemment, Collioure en Occitanie n’est plus Collioure. Tout comme un Catalan en Occitanie n’est plus un Catalan. Etc. À cette triste lumière, est-il encore outrancier de parler d’annexion et de remplacement, pour qualifier la transformation de notre toponymie ? Nous avons notre avis sur la question.
Les élus de la majorité régionale qui ont daigné nous répondre n’ont pas que des reproches lexicaux à nous faire. (Heureusement pour eux.) Ils nous accusent aussi d’avoir basé nos accusations à leur encontre sur des chiffres erronés… Hélas, trois fois hélas, ces chiffres, nous les avons trouvés sur le site Internet de la Région… Ils nous disent que « pour le rayonnement des valeurs et de la culture catalane, l’Occitanie estime ne pas être en reste, avec notamment le soutien à l’USAP pour 300 000 euros. » Pour ces élus, l’USAP fait donc partie de la culture catalane. Et pourquoi pas, après tout… Tant qu’ils ne s’imaginent pas que Mathieu Madénian joue deuxième ligne… 300 000 euros pour l’USAP, c’est noté. Mais nous serions curieux de savoir : combien pour le Stade Toulousain ? Combien pour le MHR ?… Ils nous disent : « Création de l’Office public de la langue catalane ! » Nous répondons : quel responsable ? Quel budget ? Quel programme ? Quelle réalité ? L’Office Public de la Langue Catalan n’existe que sur le site de la Région ! Es foten de nosaltres ! En voilà, du catalan !
Loin de nous la volonté « d’opposer des territoires entre eux », nous demandons simplement à la région un exercice de transparence : osez publier les comptes territorialisés de la Région.
Nous verrons alors si c’est nous qui mentons ou bien…
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