Mardi 11 avril 2018 le Conseil Départemental du Pays Catalan a enfin suivi les maires
de notre département dans leur soutien à la démocratie en Catalogne: les conseillers départementaux ont hier dénoncé publiquement les dérives autoritaires du gouvernement central madrilène.
Nous remercions donc l'ensemble des élus qui s'engagent à faire respecter le socle de
l'Union Européenne: la démocratie.
Mais alors, que fait notre député Romain Grau, se revendiquant par le passé «l'ami
inconditionnel du président catalan» exilé Carles Puigdemont ?
L'amitié est-elle uniquement valable pour faire briller son ego? Aujourd'hui 700 maires,
des hommes et femmes politiques, des artistes, des responsables culturels sont
emprisonnés, forcés à l'exil ou poursuivis par le rouleau compresseur du gouvernement
central madrilène, également 250 fonctionnaires de la Generalitat ont perdu leur emploi,
destitués pour avoir soutenu le procès indépendantiste...
Monsieur le député de la première circonscription des P.O., votre silence est
assourdissant. Sous prétexte qu'un élu de la République ne doit pas intervenir dans une
affaire interne à un pays "démocratique".
Dans ce cas M.Grau, nous vous sommons de demander la démission de l'ex-Premier
Ministre et député Emmanuel Valls qui a fait plusieurs déplacements à Barcelone (payé
par le contribuable français) afin de soutenir les anti-indépendantistes Mariano Rajoy et
Inés Arrimadas. Il a pris la parole et manifesté aux premières loges dans les cortèges où
se mélangeaient les unionistes et des fascistes pro-Madrid.
Qu'attendent nos députés de la République en Marche pour prendre position
publiquement en défense de la démocratie ?
Ne détournez plus le regard, exprimez-vous pour dénoncer le comportement antidémocratique
du gouvernement espagnol, pour que la France ne soit pas considérée
comme complice d'une dictature qui ne dit pas son nom.
Mateu Malafosse